“Tout est sale et crasseux”: comme Noémie Happart, ces personnalités ont déploré l’état de la ville qu’ils aiment
L’ex-Miss Belgique Noémie Happart, Pierre Perret, Jacques Brel avant eux, désespèrent de voir les villes qu’ils aiment se dégrader à faire peur. Ils ne se privent pas pour le dire quitte à déranger.
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Publié le 24-03-2023 à 18h11
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Peu de monde dira le contraire : entendre sa ville ou son pays être critiqué, que ce soit sur les réseaux sociaux, en chanson ou par une personnalité, cela ne fait jamais plaisir. Le portrait semble toujours à charge et noircit plus que de raison. L’exercice n’est pourtant pas nouveau. Souvenez-vous de Jacques Brel. Il regrettait déjà le Bruxelles d’antan, l’époque où la ville “brusselait”, en chantant avec bienveillance “Bruxelles”. En revanche, il était nettement moins gentil avec Vesoul en 1968 lorsqu’il balançait “T’as voulu voir Vesoul, t’as vu Vesoul”, comme si c’était le bled paumé ou personne ne veut aller.
Et que dire de Michel Houellebecq qui dans son livre Les particules élémentaires taillait un costume sans concession à Rouen qui aurait dû être la plus belle ville de France mais où en 1994, “tout est sale, crasseux, mal entretenu, gâché par la présence permanente des voitures, le bruit, la pollution”. L’auteur a récidivé plus récemment dans Serotonine, livre dans lequel il qualifie Niort de “ville la plus laide qu’il m’ait été donné de voir”.
Qu’il s’agisse de Vesoul, de Rouen ou de Niort, tous ces bourgmestre et maires se seraient bien passés de cette publicité peu flatteuse qui colle longtemps à la peau. C’est aussi ce que doivent penser les autorités de la ville de Liège après avoir découvert la story postée sur Instagram par leur reine de beauté Noémie Happart. De passage dans la Cité Ardente cette semaine, l’ex-Miss Belgique 2013 n’y va pas avec le dos de la cuillère. Voici ce qu’écrit la Liégeoise : “J’ai dû descendre dans Liège centre cet après-midi pour des rendez-vous. Je suis tellement choquée de cette ville, on dirait une ville fantôme maintenant. Ça fait peur !” Histoire d’enfoncer le clou, elle ajoute : “Et pour couronner le tout, des drogués qui se piquent dans tous les coins de rue. Elle devient quoi notre ville, sérieux !”.
Dans une autre story, elle déplore de voir “cette ville où il faisait si bon vivre” se dégrader autant. Elle espère que cela ira mieux dans les prochaines années tout en souhaitant bon courage aux commerçants.
Difficile d’accuser Noémie Happart d’avoir un a priori négatif sur la cité principautaire. Elle est née à Grâce Hollogne et a étudié à l’ULg. Miss Liège avant d’être élue Miss Belgique, elle a toujours clamé son amour pour sa ville, son côté sympathique et festif. Et s’il faut une preuve supplémentaire, c’est à Awans qu’elle vient d’ouvrir, au début du mois, Re-belle, sa salle de sport et de bien-être uniquement ouverte aux femmes.
La femme de Yannick Carrasco n'est pas la seule à dire ce qu'elle pense de sa ville quite à "l'égratigner". À sa façon, avec son personnage Fabrizio, l'humoriste du Grand Cactus Damien Gillard, ne fait pas autre chose à propos de Charleroi. Dans ses vidéos déjantées, il pointe tour à tour l'interminable chantier de la place Charles II ("Moi, je ne verrai jamais la fin des travaux, je serai décédé, hein. À la limite, peut-être mes enfants ou petits-enfants..."), la mainmise socialiste sur la ville et une floppé de stéréotypes: les feux de circulation décoratifs, les voitures tunés et l'amour des Zèbres de Charleroi.