Les arguments pour et contre Evras

Dans l’émission “Il faut qu’on parle” de LN24, six invités sont venus donner leurs arguments pour et contre l’Evras.

Le programme d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (Evras) a été adopté par le Parlement la Fédération la semaine dernière. Pourtant, ces cinq initiales ont déclenché la colère de certains citoyens. Au moment du vote, des centaines de personnes se sont notamment rassemblées devant le Parlement en affichant des slogans comme “Ne touchez pas à nos enfants”, “non à l’EVRAS” ou encore “EVRAS = vicelards”.

Mercredi, quatre écoles de Charleroi ont été incendiées par le groupuscule “No Evras”. Des actes qualifiés de “barbares” par le bourgmestre Paul Magnette et qui ont “profondément choqué” le Premier ministre Alexander de Croo. Ce vendredi, c’est la province de Liège qui a été touchée par ces actions anti-Evras : deux écoles ont été vandalisées à Xhovémont et Naniot.

Face à la colère et l’incompréhension entourant ce sujet, l’émission “ “Il faut qu’on parle” de LN24 a reçu six invités pour débattre de l’Evras. Etaient présents sur le plateau : Quentin de Bodman, fondateur et Représentant des parents d’élèves au “comité EVRAS” d’une école libre de Bruxelles, Anne Schaub-Thomas psychologue – psychothérapeute enfants et adultes, mais aussi la pédopsychiatre Sophie Dechêne, la journaliste indépendante pour Médor et Les Grenades Jehanne Bergé, le chargé d’étude au Centre d’Action Laïque Lionel Rubin et enfin Khadija Ounchif membre du conseil d’administration de AWSA-BE (Arab Women’s Solidarity Association – Belgium). Parmi ces débatteurs, des personnes pour et contre l’Evras.

Consentement, intimité,... : le vrai contenu des animations EVRAS

”On tente de cliver”

Pour Jehanne Bergé, l’Evras est un débat ancien où politiques et associations coupèrent : “l’Evras on en parle depuis 40 ans, ça fait dix ans que c’est censé être obligatoire dans les écoles, pendant des années c’était tout à fait bancal. Là les choses se mettent en place. Ça fait des années et des années que les différentes associations travaillent avec les politiques, il y a une concertation énorme entre les acteurs et les actrices de terrain. À entendre certains débats, on dirait que ce décret sort d’un chapeau et qu’on en a jamais entendu parler alors que pas du tout !

Inadéquation

Quentin de Bodman, fondateur et Représentant des parents d’élèves au “comité EVRAS” d’une école libre de Bruxelles, interroge sur l’absence des parents dans ce programme : “Pourquoi les parents ne sont pas inclus dans ce programme pour les primaires ? Les parents vont se retrouver ensuite, le soir, face à des questions auxquelles les séances Evras n’auront pas répondu dans la journée”. Il raconte aussi une anecdote vécue dans une de ses écoles : “Je vais vous donner un exemple concret simple. Dans mon école, le planning familial est venu organiser une animation à des enfants de 9 ans. Ils ont séparé les enfants en deux groupes, les garçons et les filles, et ils ont parlé de masturbation/érection et éjaculation aux premiers, et menstruation aux autres. Jusque-là, ça me pariait logique. Le problème c’est que ces enfants sont revenus à la maison avec des questions choquantes. Il y a une inadéquation, dit-il, entre l’évolution des enfants à ce moment-là et le contenu qu’on leur propose” a-t-il affirmé.

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