La crise sanitaire et le passage à un enseignement hybride pour les élèves à partir de la troisième secondaire ont eu un impact certain sur le phénomène du harcèlement scolaire, estiment plusieurs observateurs de la vie scolaire dont font partie les équipes mobiles de l’enseignement. Leur coordinateur Bruno Sedran expliquait dans nos pages la semaine passée assister à une augmentation des demandes d’intervention concernant des cas de cyberharcèlement scolaire.
"La crise sanitaire a servi de révélateur pour de nombreux dysfonctionnements de notre société et le harcèlement ne fait pas exception à la règle. Depuis le début de la crise, les jeunes sont davantage livrés à eux-mêmes. Les parents et les enseignants ont moins la possibilité d’exercer leur contrôle. Dans ce contexte, il n’y a rien d’étonnant à ce que le harcèlement scolaire sous toutes ses formes continue à avoir lieu et gagne en intensité. L’augmentation du cyberharcèlement est logique : les jeunes passent plus de temps sur les réseaux sociaux et sur les diverses plateformes numériques, ils sont plus susceptibles d’être victimes ou auteurs de harcèlement via ces canaux...