Plus de 30% des officiers de l’état civil sont confrontés à des situations de mariage forcés chaque année.
Un an après la diffusion du code de signalement des mariages forcés auprès des officiers de l’état civil, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes a réalisé un premier bilan de son utilisation. Celui-ci met en lumière le rôle de "sentinelle" des officiers de l’état civil dans la détection et la prévention des mariages forcés. 30,5% des officiers de l’état civil sont en effet confrontés à des situations de mariages forcés chaque année. Pour mémoire, on considère le mariage forcé comme étant l’union de deux personnes dont l’une au moins n’a pas donné son libre et plein consentement au mariage.
Environ une vingtaine de plaintes sont déposées chaque année pour mariage forcé auprès des services de police. "Mais ce chiffre ne représente que la pointe de l’iceberg", précise Michel Pasteel, directeur de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. "Les victimes signalent rarement cette forme de violence aux autorités pour diverses raisons : elles ont peur, honte ou veulent être loyales envers leur famille."