Le nombre de dossiers liés à des infractions sexuelles a explosé ces dernières années, notamment à la suite de cas de pédopornographie toujours plus nombreux. Le système judiciaire belge est tel que les personnes reconnues coupables de tels actes sont majoritairement envoyées en prison mais selon le secteur associatif, il convient de trouver une solution plus constructive, en privilégiant un accompagnement personnalisé plutôt qu’une incarcération systématique.
"Il y a 15 ans, nous n’avions quasiment pas de cas de pédopornographie tandis qu’aujourd’hui, il s’agit d’un dossier sur trois", explique Julien Lagnaux, directeur de l’UPPL, l’Unité de psychopathologie légale, dont la mission est de soutenir les thérapeutes et le système de soins dans le traitement des délinquants sexuels. "Ces personnes sont plus facilement repérées et arrêtées car les outils de la police sont plus sophistiqués qu’avant. Dans plus de 80 % des cas, ces personnes sont attirées par des personnes de leur âge et il ne faut donc pas penser qu’il s’agit systématiquement de pédophiles récidivistes."