La place de Grève, où se déroulaient, sous Louis XIV, les exécutions capitales, se situait là où se trouve aujourd’hui l’esplanade de la Libération, sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris. Ce 16 juillet 1676, c’est d’une authentique marquise que la tête va être tranchée par la lame du bourreau.
Cette femme a été condamnée à l’amende honorable, ce qui signifie que l’exécution sera publique. Il y a foule.
En chemise, pieds nus, un cierge dans chaque main, il lui faut s’agenouiller devant un juge, un prêtre et les personnes lésées, et reconnaître publiquement ses fautes.
Marie-Madeleine Dreux d’Aubray, marquise de Brinvilliers, est âgée de 46 ans et mère de sept enfants.
La marquise a les yeux bandés. Après la décapitation, le bourreau porte le corps au bûcher et il jette la tête dans le brasier. Ensuite, les cendres, les fioles de la marquise et ses poudres sont jetées dans la Seine voisine.
Elle montre tant de piété dans ses derniers instants, tant de courage… Et puis, il y a les paroles de l’abbé Pirot, son confesseur, qui circulent dans la foule :