Pas moins de 7 % des travailleurs belges ont fait, durant l’année 2014, l’objet d’intimidations ou de harcèlement, tandis que 3 % ont subi sur la même période des violences physiques.
C’est ce qui ressort d’une enquête nationale belge portant sur les conditions de travail menée auprès de 2.500 personnes en 2015 et réalisée en collaboration avec la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de travail de Dublin. Une étude pour le moins préoccupante et dont le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale se fait écho via son site Internet.
Dans les faits , nombreuses sont les personnes à se faire harceler au travail, sans que leurs collègues s’en rendent compte. "Il s’agit parfois de petits gestes, de petits mots que seule la personne concernée captera. Pour ses collègues, les signes perçus seront vus comme anodins", note ainsi Émeline Lucas, une psychologue spécialisée sur la question du harcèlement au travail.
Le phénomène peut se décliner de trois manières : le harcèlement moral, le harcèlement sexuel et les violences au travail. Dans le premier cas, il s’agira d’atteintes à la personnalité, à la dignité ou à l’intégrité physique ou psychique d’une personne, ou à la mise en place d’un environnement intimidant, hostile, dégradant, voire humiliant. Pour être considérées comme du harcèlement, ces conduites doivent être abusives et se produire pendant un certain temps. Elles se manifestent par des comportements, des paroles, des intimidations, des actes, des gestes et des écrits unilatéraux.
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