La pluie glaçante et fine pique les joues. Il fait froid en ce matin de novembre, sur le parking du Bois des Rêves d’Ottignies. Une dizaine de caravanes de gens du voyage y ont établi leur campement voici un mois et demi. Ce vendredi, le délai accordé touche à sa fin. Ils doivent partir. Pour aller où ? La communauté n’en a aucune idée. " On a fait appel à de nombreuses communes pour chercher un terrain équipé où s’installer. Nous n’avons eu que des refus. Ce vendredi, nous devons quitter le parking que nous occupons grâce à l’accord de Mathieu Michel (président du collège provincial ). Je le remercie pour son aide. Mais après ce 15 novembre, on ne sait pas où aller ", constate Étienne Charpentier, président du Comité national des gens du voyage. "Si chaque commune faisait ce qu’elle devait, il n’y aurait aucun problème. Nous avons rencontré la ministre Alda Greoli (ex-ministre wallonne en charge des Gens du voyage) et nous lui avons demandé que des terrains soient ouverts l’hiver. Là, ils sont bloqués par des chaînes ou des blocs de béton. Il n’y a aucun endroit pour passer les mois froids, entre novembre et mars."
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