Cyclisme Cédric Vasseur nie tout en bloc
Publié le 24-01-2004 à 00h00
Le Nordiste de l'équipe Cofidis se sent étranger
à cette affaire de dopage
LILLE Cédric Vasseur a nié en bloc, lors d'une conférence de presse organisée hier matin, être impliqué de près ou de loin dans l'affaire de dopage concernant l'équipe Cofidis et plusieurs de ses membres. Cette conférence de presse fait suite à la mise en examen d'un soigneur Bob Madejak et de trois coureurs ou ex-coureurs de l'équipe française Philippe Gaumont, toujours sous contrat avec la formation française, Marek Rutkiewicz et Robert Sassone soupçonnés d'usage et de trafic de produits dopants.
En compagnie de son avocat, Me Bertrand Wambeke, le Français du Nord est revenu sur ses 48 heures de garde à vue au quai des Orfèvres, à Paris. «On m'a posé des questions sur moi et sur des membres de l'équipe, sur la manière dont fonctionne une équipe et les relations entre ses membres. Je ne sais pas exactement ce que les enquêteurs retiennent contre les autres, mais je sais que contre moi, il n'y a rien, a-t-il dit. À aucun moment, les enquêteurs ne m'ont considéré comme un bandit ou n'ont été désagréables, je leur ai donné toutes les explications qu'ils voulaient.»
«Pas une affaire Cofidis»
Cédric Vasseur a expliqué se sentir étranger à ce qui se passe: «J'ai une ligne de conduite et je la respecte, je peux remercier mon père pour cela, je considère toujours que le métier de coureur cycliste est le plus beau au monde. () Si mon fils de deux ans me demandait aujourd'hui de faire du vélo, je lui dirais oui. Il ne s'agit pas d'une affaire Cofidis, mais de l'affaire de certaines personnes. J'ai été le premier surpris quand j'ai appris les mises en examen. J'ai eu des relations purement professionnelles avec eux. S'il existe quelque chose de grave à reprocher à l'un des protagonistes, les enquêteurs le feront mais je n'ai rien à voir là-dedans. Je connais Philippe Gaumont depuis longtemps, nous avons chacun un mode de vie, mais je ne sais rien de ce qu'il a ou aurait pu faire.»
Cédric Vasseur est aussi revenu sur le début d'année extrêmement difficile qu'il a vécu. «J'ai perdu un enfant début janvier, je vis un passage de ma vie difficile, mais mes objectifs sont les mêmes, mon programme d'entraînement est identique. Je me suis lancé dans cette carrière en abandonnant mes études d'ingénieur, je n'aurais jamais pensé passer 48 heures de garde à vue. Mais je suis étranger à tout cela, je suis serein.»
© Les Sports 2004