Liège-Guillemins, gare provinciale ?
- Publié le 26-03-2015 à 17h45
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François Schreuer (Vega) s’étonne de la suspension du Thalys wallon, pour deux raisons précises… La nouvelle n’a pas manqué d’émouvoir Liège… À tel point que certains politiques seront présents, ce lundi aux petites heures, pour le dernier départ du Thalys wallon. Cette ligne, qui relie Liège à Paris, via la dorsale wallonne, doit en effet être suspendue et ce, dès avril. Question de rentabilité.
Soyons honnête, cette suspension voire cette "suppression déguisée", comme le pense François Schreuer, conseiller Vega de Liège, ne va pas bouleverser le quotidien des Liégeois. Et pour cause, la liaison (deux trajets par jour) est plus longue (3h11) que celle qui passe par Bruxelles (2h07). À Charleroi, Namur et Mons, c’est une réelle perte.
Ce qui étonne le conseiller liégeois toutefois, ce sont les arguments avancés pour supprimer ladite liaison. "On parle en effet d’un déficit d’exploitation mais il faut savoir que, si le service est interrompu, la dotation de la SNCB ne l’est pas." L’autre interrogation porte sur l’aspect technique. "Si, officiellement, le Thalys wallon n’est pas supprimé mais suspendu, c’est en attendant la mise en service du système européen de contrôle de vitesse en continu ETCS"… Une attente qui, étonnement, n’entrave pas le service du Thalys à Anvers (vers les Pays-Bas).
Plus largement, c’est le caractère international de Liège Guillemins qui en prend ici un coup, dit le conseiller liégeois... Car avec le nouveau plan du rail belge, Liège a perdu deux autres liaisons internationales, Lille et Aachen en l’occurrence. Et ne conserve dès lors plus de liens directs qu’avec Maastricht et le Luxembourg.
La question se pose donc : comment rendre à Liège une dimension internationale ? En rouvrant une relation avec Aachen, en créant une liaison Liège-Anvers via Hasselt, en prolongeant l’Amsterdam-Maastricht jusqu’à Liège ou en négociant une liaison Liège-Luxembourg via la ligne de l’Ourthe, dit le conseiller. Sans spécifiquement recourir au TGV dont les tarifs restent, rappelons-le, inabordables pour de nombreux navetteurs.
M. B.