La crise aussi dans notre assiette: les chèques-repas servent de moins en moins aux lunchs et de plus en plus aux repas familiaux
Près d’un bénéficiaire de titres-repas sur deux doit faire attention à son budget alimentation. Une augmentation frappante sachant qu’ils n’étaient que 3 sur 10 en 2021.
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Publié le 18-02-2023 à 17h52
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Cinquante ans qu’on n’avait pas connu une inflation de la sorte. Ce qui oblige de plus en plus de consommateurs qui travaillent à repenser leurs courses, leur alimentation et leur budget dédié à ce poste. D’après VIA, l’association des émetteurs de chèques (qui regroupe Sodexo, Edenred, Monizze), 50 % des bénéficiaires de titres-repas se sont sentis contraints de réduire leurs dépenses alimentaires* alors qu’il s’agit du dernier poste sur lequel ils souhaitent faire des économies. Ils étaient 30 % à agir de la sorte en 2021. La moitié des employés recevant des titres-repas disent même dépendre largement de ceux-ci pour faire leurs courses.
Aussitôt reçus, aussitôt dépensés
En 2022, plus de 2,8 millions de travailleurs bénéficiaient de cet avantage extra-légal accordé par près de 150 000 entreprises, soit la moitié des travailleurs. Et l’on peut dire qu’ils ne boudent pas cette poire pour la soif qui a permis d’assurer un budget alimentaire nécessaire à bon nombre de ménages : près de la moitié des bénéficiaires les utilisent dans les deux semaines suivant la réception des chèques. Et notamment les jeunes travailleurs et des ménages à faible budget pour lesquels le titre-repas constitue une part importante de leur budget alimentaire. Dans le contexte inflationniste actuel, 79 % des bénéficiaires ayant des salaires plus faibles affirment que le titre-repas joue un rôle essentiel dans leur budget alimentaire mensuel.
Très populaires (8 personnes sur 10 en sont très satisfaites), la totalité des bénéficiaires souhaitent voir la valeur des titres-repas augmenter. Le plafond, limité à 8€ aujourd’hui, n’a pas été ajusté depuis 2016. Le souhait ? Qu’il monte à 12€ ou au minimum à 10€.
* Mesure effectuée par Listen à la demande de VIA, l’association des émetteurs de chèques, et réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1.102 travailleurs bénéficiaires.