Chômage temporaire corona: les jours de congé et pécules de vacances menacés en 2023
Ceux qui ont “profité” du chômage temporaire en 2022 risquent de voir rouge.
Publié le 21-02-2023 à 06h45 - Mis à jour le 21-02-2023 à 13h42
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Le chômage temporaire pour circonstances exceptionnelles existe en Belgique depuis de longues années. Mais c’est évidemment durant la crise sanitaire qu’on en a le plus parlé, puisque des centaines de milliers de personnes ont profité de ce mécanisme pour éviter de perdre la totalité de leurs revenus. Si cela ne remplaçait pas tout à fait le salaire, cela permettait de voir venir durant quelques semaines ou mois.
Durant cette période, un autre avantage était de rigueur : la mesure n’aurait aucun impact sur les jours de congé et le pécule de vacances de l’année suivante. C’était le cas en 2020 pour 2021, et en 2021 pour 2022. Et en 2023 ? Rien n’est encore acté et cela provoque l’inquiétude de milliers de travailleurs.
En effet, durant le premier semestre 2022, des entreprises ont continué à faire appel au système spécial de chômage temporaire. Cependant, ces jours de chômage n’ont pas compté comme une période équivalente pour les jours de congé, contrairement aux deux années précédentes. Il y avait donc un risque de perdre des jours de congé et une partie de son pécule de vacances de 2023. Selon les syndicats, 300.000 à 400.000 travailleurs étaient concernés. Les partenaires sociaux ont finalement donné un avis favorable à une équivalence au sein du comité de gestion de l’ONVA (Office nationale des vacances annuelles, NdlR).
Attention, il s’agit d’un “début de solution”, précisent les différents acteurs.
Pour l’heure, le risque est donc réel pour des milliers de travailleurs de perdre quelques jours de congé, et plusieurs centaines d’euros. “Cela concerne seulement le chômage temporaire corona, précise Bart Vingerhoets, de chez Securex. Pour l’instant, il n’y a rien de prévu pour ces personnes, qui vont perdre l’équivalent d’environ 2 jours de congé par mois au chômage, ainsi que l’équivalent pour son double pécule de vacances.”