La chronique de Jean-Marc Ghéraille: obligé de regarder les J.O. de Paris devant ma télé
La chronique dominicale de notre rédacteur en chef est consacrée à la billetterie des JO de Paris.
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Publié le 05-03-2023 à 13h18
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Je m’en voudrais de dérouler cette chronique dominicale sans parler du fringant président de la Fédération française de football Noël Le Graët. A 82 balais bien tassés, âge canonique où le mot retraite aurait déjà dû être effectif, il va donc quitter son prestigieux poste en traînant très fort les pieds malgré un audit interne qui montre ses comportements pour le moins déplacés, voire répréhensibles par la loi. Pour une retraite sous le soleil ? Que nenni ! Dans le football international, rien ne se perd, tout le monde se tient et tout se recycle. Papy Le Graet va donc être récupéré pour gérer le bureau parisien de la FIFA, poste qu’il occupait déjà depuis début 2022. Et qui est sans doute bien rémunéré, frais de bouffe compris.

Restons en France. Pour le sport. Enfin presque… Depuis que la ville de Paris a été désignée pour accueillir les Jeux olympiques de 2024, cent ans après la dernière organisation dans la Ville Lumière, je n’avais qu’une seule envie : vivre les J.O. de l’intérieur en tant que simple spectateur. Et même, avouons-le, un peu supporter chauvin des athlètes belges. J’étais même prêt à décaler mes vacances estivales pour assister l’une ou l’autre compétition. En touriste qui avait envie de se plonger dans l’ambiance olympique.
A l’instar de milliers de Belges, je me suis donc inscrit avec enthousiasme sur la plateforme pour acheter des billets. Oh, surprise, je suis même tiré au sort avec un créneau horaire ciblé qui doit me permettre d’acquérir les précieux sésames. Comme si j’avais gagné au Lotto (ok, j’exagère un peu…). En parlant autour de moi, je me suis rapidement rendu compte que… tout le monde avait été tiré au sort et disposait de cette possibilité d’acheter des billets. Bref...
Le jour dit et à l’heure dite, je me pointe sur le site avec l’espoir de pouvoir sélectionner sinon les jours, du moins les sports auxquels j’ai envie d’assister. En amateur belge de sports, j’avais pointé le hockey, l’athlétisme et le tennis. Autant de disciplines à la fois visuellement attractives et dans lesquelles les chances noir-jaune-rouge de briller ne manquent pas.

Quelle déception ! Primo. Le prix des places (de base…) est exorbitant. 125 euros par personne pour assister à des séances de qualification, ce n’est pas à la portée du premier supporter. En tout cas, c'est un sacré budget. Secundo. Vous ne pouvez pas choisir le ou les sports que vous souhaitez. Pour ma part, pas de tennis, pas d’athlétisme et pas de hockey. Pour atténuer mon désappointement, la plateforme, sans doute un algorithme qui tente de remplir des endroits moins sollicités, m’offre la possibilité d’acheter des places pour… (roulement de tambour) la gymnastique rythmique, le volley et… l’haltérophilie. Sans vouloir dénigrer ces disciplines qui ont leur charme, ce n’était absolument pas mes envies ni mes espoirs.
Tant pis, les J.O. de Paris, à 300 kilomètres de chez nous, ce sera sans moi. Du moins sans moi en live dans un stade, dans une tribune ou dans une salle. Dommage qu’un tel événement, le plus grand rendez-vous sportif à côté de la Coupe du monde de football, ne soit pas accessible à des prix démocratiques (même si les organisateurs annoncent des tarifs " sociaux " pour les habitants de la Seine-Saint-Denis, département où les travaux battent leur plein depuis des mois). Nous supposons que les sponsors qui abreuvent le rendez-vous sportif de leurs millions ont des places très VIP à disposition. Tant pis pour le supporter de base. Les J.O., ce sera donc devant la télévision. A moins que je ne programme finalement mes vacances entre le 26 juillet et le 11 août…