Permis théorique en Wallonie : près de deux tiers des candidats en échec !

Les chiffres sont légèrement meilleurs en région bruxelloise.

Y. N.
Permis théorique en Wallonie : près de deux tiers des candidats en échec !
©BELGA

Tout au long de sa vie, l’être humain doit franchir une série d’étapes qui le construiront au fur et à mesure des réussites et des échecs. Parmi celles-ci, on retrouve les examens du CEB, du CE1D, du CESS ou des examens universitaires. Pour certains, ce sera le mariage, et le divorce pour d’autres.

Et pour beaucoup, l’examen théorique du permis de conduire constitue une étape-clef dans une vie. Il constitue le premier pas vers une indépendance en matière de mobilité, par rapport aux parents ou amis qui les véhiculent jusque-là.

Une sorte de rite de passage qui s’effectue souvent en plusieurs fois : en réponse à une question de la députée wallonne Caroline Cassart, la ministre de la Sécurité routière a communiqué les chiffres de réussite des examens théoriques en Wallonie. Et ceux-ci ne sont guère élogieux : sur les 163.316 examens passés en 2021, 65,1 % ont débouché sur un échec du candidat. Un chiffre en hausse par rapport à 2020 (63,1 % d’échecs) mais en baisse par rapport à 2019 (65,8 %). “Malgré le confinement strict lié à la crise Covid-19 durant plusieurs semaines, le nombre global d’examens théoriques présentés atteint les 111.000 en 2020, ce qui peut être qualifié de fréquentation normale, confie la ministre Valérie De Bue. Une augmentation du taux de réussite en 2020 semble partiellement s’expliquer par une meilleure préparation des candidats pendant le confinement.”

Les chiffres sont relativement meilleurs du côté bruxellois, avec un taux de réussite de 41 % en 2021 contre 36 % en 2020 et 32 % en 2019.

Que ces candidats soient rassurés : les conducteurs expérimentés ne feraient pas nettement mieux. Lors d'un test réalisé par nos soins auprès d'une trentaine d'automobilistes chevronnés, tous les candidats ont fait au minimum 10 fautes. Et un seul n'a fait aucune erreur grave mais il échouerait à l'examen avec ses 12 fautes simples. Finalement, nos candidats avaient commis en moyenne 17,5 fautes ordinaires et deux fautes graves.

"Le taux de réussite est assez interpellant, commente la députée Caroline Cassart. Je pense qu’il s’agit là d’un manque de préparation des candidats qui doivent probablement tenter cet examen théorique au petit bonheur la chance la première fois. La Ministre explique que le taux de réussite 2020, qui est plus élevé, peut notamment s’expliquer par une meilleure préparation des candidats pendant le confinement."

Pour la députée, ce constat entraîne la nécessité de mettre en place "une aide à l'étude ou la possibilité de faire des examens blancs via des autoécoles. Cela peut augmenter ce taux de réussite, même s’il s’agira avant tout de motivation de l’élève à étudier le code de la route. La formation peut être, elle, utile, pour comprendre la manière dont sont posées les questions et éviter les pièges récurrents dans ce genre d’examen (double négation, tournure particulière des phrases…). Il est toutefois primordial que cet examen soit exigeant: pas question que le taux de réussite soit plus élevé au détriment des connaissances des futurs conducteurs, il en va là de la sécurité de tous les usagers."

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