Pas assez d’autonomie pour les voitures électriques ? 75 % des Belges pourraient se contenter de celle d'une Dacia !
Une autonomie de 230 km en mode mixte comme le propose la Dacia Spring serait largement suffisante pour satisfaire les besoins quotidiens des Belges.
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Publié le 10-03-2023 à 15h00
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La volonté, inscrite dans la déclaration de politique générale du gouvernement fraîchement formé en octobre 2019, avait été entérinée par la Chambre en novembre 2021. Elle prévoyait alors d’encourager la transition énergétique automobile pour favoriser les véhicules neutres en carbone – du moins lors de leur utilisation – en permettant une meilleure déductibilité fiscale. En très résumé : à partir de 2026, seules les voitures ne rejetant plus de gaz à effet de serre dans l’atmosphère pourront encore être déductibles à 100 %. Une décision qui ouvrait de facto une voie royale aux 100 % électriques.
Depuis, on observe un véritable engouement vers ce type de véhicules, lequel ne devrait qu’aller crescendo dans les prochaines années. Alors que les véhicules électriques ne représentaient qu’une voiture nouvellement immatriculée sur 30 en 2020, ce chiffre était désormais d’une sur dix l’an dernier. Dont 90 % immatriculées par les entreprises, le reste l’étant par des particuliers.
Lesquels sont encore échaudés par trois principaux critères : le prix d’achat, le manque d’infrastructures de recharge et l’autonomie des voitures. Cette dernière serait même un frein majeur à l’achat d’une voiture full électrique. Pourtant, à en croire une récente étude de l’université du Delaware, aux États-Unis, publiée dans la revue scientifique Energies près de 40 % des conducteurs américains pourraient se contenter de l'une des voitures full électrique à l’autonomie la plus faible du marché, à savoir la Dacia Spring, qui permet de parcourir 230 kilomètres en mode mixte et jusqu’à 305 km en mode urbain.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont analysé pendant plusieurs mois les habitudes de comportement de 333 automobilistes résidant à Atlanta, dans l’État de Géorgie. Et, selon les résultats de cette étude, 37,9 % des automobilistes pourraient remplir toutes leurs obligations quotidiennes (travail, courses, loisirs,…) sans avoir à recharger leur véhicule durant une semaine.
L'immense majorité des Belges roule moins de 40 kilomètres par jour
Une étude américaine qui offrirait des résultats semblables en Belgique. Chaque jour, un automobiliste belge parcourt en moyenne 40 kilomètres pour se rendre au travail, conduire les enfants à l’école, aller faire ses courses… Une batterie de 230 kilomètres d’autonomie permettrait donc largement de couvrir les besoins de mobilité du lundi au vendredi, en rechargeant uniquement le week-end. Selon une étude de SD Worx, 75 % des Belges travailleraient à moins de 20 km de leur domicile, et effectueraient donc un trajet aller-retour de 40 kilomètres, qui serait largement couvert avec une autonomie de 230 km.
Reste l’épineux problème des départs en vacances, et des destinations, entre autres, du Sud de la France, difficilement atteignables avec une voiture avec seulement 305 kilomètres d’autonomie sur autoroute. La solution serait alors d’acheter une voiture à faible autonomie pour l’utilisation quotidienne, et d’en louer une à l’autonomie plus importante pour les vacances. Ce qui aurait un certain coût mais celui-ci serait sans doute moins élevé que d’acheter une voiture électrique à plus grande autonomie, souvent bien plus chère que les entrées de gamme de l’électrique.