8500 emplois menacés par la réforme fiscale

Des milliers d’emplois supplémentaires pourraient aussi ne pas être créés en raison des achats transfrontaliers.

20150407 - BRUSSELS, BELGIUM: Illustration picture shows the cash desk at Delhaize Supermaket store Karreveld, in Brussels, Tuesday 07 April 2015. BELGA PHOTO BRUNO FAHY
L'impact de la réforme fiscale pourrait aussi avoir de lourdes conséquences sur l'emploi dans la chaîne agroalimentaire.

Si l’un des objectifs de la réforme fiscale vise à rendre le travail plus attractif (par rapport à la non-activité), une étude du Bureau fédéral du Plan révèle qu’une augmentation de 3 % de la TVA sur tous les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées détruirait près de 8 500 emplois dans notre pays après 5 ans. “Cela aussi nous inquiète très fortement”, indique Carole Dembour. “On se demande comment le gouvernement a évalué l’effet de sa politique sur l’emploi mais, une fois de plus, on a l’impression qu’ils s’en foutent des conséquences. Ces 8 500 emplois perdus ne prennent, de surcroît, pas en compte les achats transfrontaliers car les modèles de simulation économétriques de nos instances ne permettent pas d’intégrer cette composante pourtant essentielle. Il faudra donc ajouter à ce triste décompte, les milliers d’emplois non créés dans notre pays en raison de la fuite des achats de l’autre côté de la frontière. Car pour les nombreuses multinationales, les comptes seront aussi vite faits. Si cela leur coûte moins cher de produire en France, en Allemagne ou aux Pays-Bas, ils n’hésiteront pas à y installer leurs lignes de production.”

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