De belles découvertes locales, en opposition au cabernet sauvignon ou au chardonnay.
En Corse, il n’y a pas que les insulaires qui sont crédités d’un caractère fort et d’une personnalité coupée au couteau, les cépages autochtones possèdent également de singuliers caractères. Ici, les vignerons luttent avec détermination, contre les envahisseurs internationaux nommés cabernet sauvignon ou chardonnay qui tentent de standardiser le goût du vin en supplantant les variétés locales jouissant d’une notoriété moindre.
Six siècles avant JC les Grecs ont importé sur l’île de beauté leur savoir-faire viticole, relayés successivement par les romains, les Pisans au XIème siècle, les Génois un siècle plus tard et finalement les Français en 1769. Au début du XXème siècle, l’unique vignoble insulaire français en pleine reconstruction après la crise du phylloxéra, est fortement affecté par la Grande Guerre qui ne laisse derrière elle que quelques îlots de production. Sans la détermination des vignerons corses attachés à leur terre et à leurs traditions, ce secteur économique aurait dû disparaître. Une fois de plus, c’est la persévérance et l’entêtement des hommes et des femmes corses qui sont à l’origine du redéploiement du vignoble à partir des années 60. À cette époque qui correspond également à l’arrivée des rapatriés d’Algérie le principal objectif était la productivité, ce qui conduit à la plantation de près de 30.000 hectares. Heureusement, la crise des années 70 a permis de mettre en œuvre un vaste programme d’arrachage et de ramener le vignoble sur la voie de la qualité et de la typicité.