Le marché de l’immobilier en chute libre : "Quiconque emprunte remarquera immédiatement pourquoi"
Le nombre de transactions a baissé de 10,5 % en janvier et février. En revanche, la marge de négociation, elle, fait son retour dans les transactions.
Publié le 10-03-2023 à 06h48 - Mis à jour le 10-03-2023 à 08h50
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Le dernier baromètre immobilier des notaires a montré que le marché immobilier avait connu un léger refroidissement en 2022. Le nombre de transactions affichait une baisse de 2 % sur l’ensemble de la Belgique et de 2,1 % en Wallonie. C’est surtout au second semestre que l’activité a encouru un réel ralentissement, avec une baisse des transactions de 7,1 % par rapport au premier semestre.
Une tendance qui s’est encore accrue durant les deux premiers mois de l’année. Sur l’ensemble du pays, la baisse s’élève ainsi à 10,5 % par rapport à la même période en 2022. La Wallonie semble moins accuser le coup, avec une baisse de 4 % tandis qu’elle s’élève à 14,2 % en Flandre et à 6,4 % à Bruxelles.
”En janvier, l’activité immobilière en Wallonie est restée relativement stable (-1,1 %). En février, c’était une baisse de -7 %. À Bruxelles, la baisse était de -8,6 % en janvier, -4,1 % en février”, indique Renaud Grégoire, porte-parole de Notaire.be. “En Flandre, la baisse de janvier a été légèrement plus importante qu’en février : -15,3 % contre -12,9 %.
La hausse des taux de crédit hypothécaires, coupable n°1
La principale raison de cette baisse d’activité est à imputer à la hausse des taux d’intérêt sur les crédits hypothécaires. “Quiconque emprunte le remarquera immédiatement à partir du montant mensuel supplémentaire qui doit être payé. La somme empruntée est plus élevée en Flandre qu’à Bruxelles et en Wallonie, c’est pourquoi le refroidissement se fait sentir plus rapidement. dans cette région”
En Wallonie, on observe une diminution de -2,4 % pour la vente des appartements au cours des deux premiers mois de 2023 par rapport à la même période en 2022. Le nombre de maisons vendues a diminué de -7,6 %.
Côté wallon, c’est le Luxembourg (-12,5 %) et le Brabant wallon (-6,5 %) qui accusent le plus fortement le coup. Namur (-1,8 %, Liège (-3 ; 9 %) et le Hainaut (-0,8 %) résistent mieux.
”Le marché immobilier a été particulièrement actif ces dernières années. À tel point que les acheteurs devaient parfois décider très rapidement d’acheter ou non. Maintenant, ils ont un peu plus de marge de négociation, ce qui est une bonne chose. En ce qui concerne le marché, cela ressemble plus à une normalisation. En termes d’activité immobilière, nous sommes juste en dessous du niveau de la période pré-corona”, conclut Renaud Grégoire.