Énergie: les fournisseurs vont devoir recalculer et diminuer les acomptes de leurs clients
La ministre fédérale de l’Énergie, Tinne Van der Straeten, a conclu un accord avec les fournisseurs, qui devront se montrer proactifs.
Publié le 07-02-2023 à 10h13
On en a parlé à plusieurs reprises, les prix du gaz ont baissé et se maintiennent aujourd’hui sous les 60 € du mégawattheure. De quoi permettre une baisse des acomptes, mais les fournisseurs semblent moins réactifs pour diminuer les montants que quand il était question de les augmenter. À l’heure actuelle, il ne faut compter que sur soi-même pour calculer un nouvel acompte. Mais comment choisir le bon montant ? Relever ses compteurs tous les mois et utiliser les outils mis à disposition de certains fournisseurs (tous n’ont pas de plateforme efficace…) reste le bon geste.
Du côté de le Febeg (le représentant du secteur de l’énergie, NdlR), on va dans le même sens. “Il est toujours possible pour le client d’adapter son acompte à la réalité de sa consommation et de l’évolution des prix de marché. Le fournisseur dispose également d’une vue sur les prix associés au (x) contrat(s) pour les mois/trimestres précédents et d’une estimation pour les mois qui suivent. Sur base de ces paramètres de prix et de l’évolution de votre consommation, le fournisseur recalcule et vous propose un acompte à la baisse ou à la hausse. L’objectif du fournisseur est toujours de viser un solde de facture de décompte correspondant à un mois d’acompte dans le cas où il travaille avec onze acomptes par an ou alors à un solde le plus proche possible de zéro s’il travaille avec douze acomptes par an”, apprend-on.
Mais la majorité des consommateurs continuent de payer un acompte calculé lors de la flambée des prix, en septembre ou octobre dernier. La semaine dernière, les fournisseurs ont conclu un accord avec la ministre de l’Énergie Tinne Van Der Straeten. Ils devront se montrer proactifs et recalculer les acomptes de leurs clients plusieurs fois par an. “Les fournisseurs viennent de conclure un protocole d’accord visant à établir une gestion dynamique des acomptes davantage adaptée aux chocs des prix de l’énergie. Via cet accord, les fournisseurs s’engagent à une gestion dynamique de propositions d’adaptation des montants d’acomptes des clients dotés d’un contrat variable, et dont l’acompte s’écarterait trop fortement de leur pronostic de décompte final. Dans un premier temps, les fournisseurs analyseront les montants d’acompte payés par les clients à tarif variable ayant conclu un nouveau contrat lors des mois où le pic absolu des prix a été atteint (soit d’août à novembre 2021). Si des anomalies sont constatées, le fournisseur fera une proposition proactive de modification d’acompte personnalisée envers le client. Une analyse similaire aura lieu désormais trois fois par an (donc tous les quatre mois) pour l’ensemble de la clientèle dotée d’un tarif variable”, précise la Febeg.
Deux derniers rappels s’imposent encore une fois. Le premier, c’est que le client reste maître de décider le montant de son acompte, et donc d’accepter (ou non) une proposition de son fournisseur. C’est la facture de régularisation qui n’est pas négociable. Deuxièmement, la Febeg rappelle que les prix du marché peuvent encore varier dans les mois à venir et que le marché restera volatil en 2023. Tout n’est donc pas gagné.