Malgré la crise, pas question de supprimer les vacances : les Belges voyageront toujours autant en 2023
48 % des Belges sont certains de partir en vacances et de dépenser au moins autant pour leur(s) séjour(s).
Publié le 06-02-2023 à 15h08
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On parle beaucoup de crise financière, de réductions des dépenses ou encore de bons plans pour économiser de l’argent, mais il y a des dépenses que les Belges ne souhaitent pas réduire. En première ligne : les vacances. S’il ne faut pas oublier que cela reste un luxe, la raison semble simple : on ne travaille pas toute l’année pour rien. Déjà en 2022, la hausse des dépenses journalières n’a pas touché le secteur du tourisme.
Il suffit de regarder les derniers chiffres de Statbel pour s’en rendre compte. “L’été dernier, les Belges ont effectué autant de voyages qu’en 2019. Les destinations nationales restent en hausse, mais plus de 800 000 voyages avaient une destination hors Europe. Durant le 3e trimestre 2022, les Belges ont entrepris près de 9 millions de voyages, soit quasi autant qu’à l’été 2019, apprend-on. Nous avons voyagé presque 6 % de plus au 3e trimestre 2022 en comparaison avec la moyenne des 3es trimestres des années 2016 à 2019. Le nombre de voyages en Belgique est même 26 % plus élevé que cette moyenne. Le nombre de voyages à l’étranger augmente également légèrement (+1,2 %), mais ne représente 'plus que' 77 % des voyages du 3e trimestre contre 80 % entre 2016 et 2019.”
Les nouvelles sont donc plutôt bonnes. Mais cela va-t-il durer ? En 2022, on pouvait expliquer ce succès par l’effet de retour par rapport aux étés 2020 et 2021. De nombreux Belges avaient encore un bon à valoir à utiliser, ou de l’argent de côté par suite d’un ou plusieurs projets de voyages reportés.
Mais les tendances restent bonnes pour 2023, comme l’affirme la dernière enquête menée par TUI. “Les Belges ont encore envie de voyager et peu de choses entravent cela. D’après l’enquête de TUI auprès de 1 000 Belges, flamands et francophones confondus, il ressort que 48 % des francophones sont certains de partir en vacances en 2023 et que 24 % hésitent encore. Les francophones qui affirment partir en vacances en 2023 partiront pour la majorité une fois sur l’année (42 %), 36 % partiront deux fois et 16 % partiront trois fois ou plus. Ce sont principalement les 50 et plus qui s’accordent le temps de partir un minimum de deux fois sur l’année. 83 % des francophones interrogés vont même plus loin en affirmant qu’ils partiront tout autant, voire plus que les années d’avant Coronavirus.”
La crise ne semble donc pas freiner les projets des Belges (45 % des sondés affirment ne pas être freinés par la crise énergétique), qui préfèrent faire des efforts ailleurs. “En ces temps de restrictions, plus de la moitié des francophones ont une idée précise du budget qu’ils dépenseront pour des vacances, l’autre moitié affirme ne pas avoir de budget fixe. Les francophones ne semblent pas épargner en priorité sur les vacances et 57 % affirment qu’ils dépenseront plus ou autant qu’avant pour les voyages. D’autres postes de dépenses passent alors en priorité à la trappe : les extras ou le shopping en général (60 %), les sorties et événements (54 %) ou les restaurants (36 %)”, poursuit l’étude de TUI.
Malgré cela, la réalité rattrape tout de même certains vacanciers qui surveilleront leurs dépenses et réduiront la voilure. “35 % des vacanciers francophones prévoient un budget réduit : 57 % d’entre eux réserveront une destination ou un hébergement moins cher que les années précédentes et 35 % raccourciront leurs vacances.”
Pour ceux qui ont un niveau de vie plus élevé, la crise n’aura sans surprise pas d’impact réel. “Les voyageurs qui ont un budget plus élevé (16 %) indiquent que le même voyage que les années précédentes sera simplement plus cher (54 %), tandis que 32 % prévoient un séjour plus long et 19 % envisagent des vacances plus luxueuses”, conclut-on du côté de TUI.
Et le climat dans tout cela ? 58 % des Belges indiquent que les questions liées au changement climatique ne freineront pas leur choix de destination.