Vacances à la neige : le casque peut sauver des vies, même en luge
L’an dernier, deux personnes sont décédées d’un accident de luge en France. Et 6.500 seraient blessées chaque année sur les pistes des Alpes suisses.
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Publié le 17-02-2023 à 16h59
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Les vacances de carnaval qui démarrent officiellement ce vendredi soir seront pour de nombreux Belges la dernière occasion de profiter de vacances à la neige. Les plus aguerris descendront, tout schüss, les pistes noires les plus pentues, à ski comme en snowboard. Mais d’autres préféreront au planter de bâton les joies de la glisse en luge.
Une activité ludique, surtout avec des enfants qui ne sont pas encore en âge de skier, mais qui comporte aussi des risques. L’an dernier, les secouristes des domaines skiables de France ont dû secourir 68 lugeurs après un accident sur les pistes. Dont deux sont décédées des suites de leurs blessures. Le Touring club suisse estime que l’on recenserait pas moins de 6.500 accidents de luge, chaque hiver dans les Alpes suisses. “Des auto-accidents et des collisions, par exemple avec d’autres personnes, des arbres, des barrières, des poteaux ou des voitures”, indique le TCS.
Une blessure sur six concernerait la tête. “Notamment parce que moins de la moitié des adultes font de la luge avec un casque (43 % seulement, contre 92 % pour le ski).”
Le Touring club suisse a voulu vérifier les dangers du non-port de casque en réalisant un crash-test avec un mannequin. “Nous avons fait subir une accélération à environ 25 km/h puis une collision frontale à une luge et son passager. Les collisions ont été effectuées à l’aide d’une barrière en bois ancrée dans le sol à un angle de 120° par rapport au sens de déplacement de la luge. La différence entre les crash-tests résidait dans le fait que le conducteur de la luge portait un casque lors du deuxième essai, ce qui a permis d’étudier l’effet protecteur d’un casque de ski lors de la conduite d’une luge.”
Avec un résultat plaidant largement en faveur du port du casque : “Alors que la probabilité d’une blessure telle qu’une fracture fermée de la base du crâne est de 10 % lors des essais avec casque, elle passe à 90 % dans l’essai sans casque. En outre, la probabilité de subir une blessure mortelle à la tête est de 3 % lors de l’essai de collision sans casque.”
L’autopsie des mannequins a révélé que des blessures parfois graves pouvaient survenir non seulement à la tête, mais aussi au niveau des vertèbres cervicales, des extrémités supérieures et inférieures. “En raison de la position assise spécifique sur la luge, la tête est parfois la première à heurter la barrière, ce qui provoque une forte compression des vertèbres cervicales et peut entraîner des lésions osseuses au niveau des vertèbres cervicales. Il est donc recommandé de ne pas sous-estimer le danger de la luge, de faire preuve d’anticipation et de respect pour les autres en pratiquant les sports d’hiver et de porter un casque. Les enfants, en particulier, devraient porter un casque pour protéger leur tête, y compris sur les pistes de luge locales.”