Après la grève de ce week-end, les syndicats sont prêts à aller plus loin si rien ne bouge.
Durant le dernier week-end, nombreux sont les Belges qui ont vu leur voyage perturbé ou annulé à cause de la grève du personnel de bord de Ryanair. Environ la moitié des vols au départ des aéroports de Bruxelles et Charleroi, soit ceux qui devaient être opérés par le personnel de bord basé en Belgique, ont été annulés. Une grève qui était prévue de longue date et face à laquelle Ryanair a tenté de jouer la montre, espérant annuler un minimum de vols jusqu’au bout. "La grève a été bien suivie, et cela montre la mobilisation du personnel qui veut faire changer les choses", lance Didier Lebbe, secrétaire permanent CNE.
Et si les syndicats se félicitent aujourd’hui de cette grève suivie par l’ensemble du personnel belge, il ne s’agit pas d’une fin en soi. D’abord, aucun nouveau contact avec la direction n’a été noué durant le week-end, et les négociations restent au point mort. Pour rappel, les syndicats et le personnel cherchent à signer une nouvelle convention collective concernant les salaires et les primes depuis plusieurs mois, mais sans succès. "Ryanair cherche continuellement à essayer d’adapter les lois, et nous leur avons bien fait passer le message : c’est terminé de fonctionner comme cela, martèle Didier Lebbe. On ne négocie plus les lois, c’est ridicule de vouloir toujours aller en dessous de la législation. La loi, cela s’applique et cela ne se négocie pas."