TC Bruxelles - Une femme de 31 ans risque 18 mois de prison pour la mort de son bébé par négligence

La femme, originaire de Liedekerke, s'était présentée dans un hôpital de Hal, dans le Brabant flamand, le 26 août 2020 avec des blessures vaginales. Elle a déclaré avoir accouché, seule, chez elle et que son bébé avait arrêté de respirer peu après la naissance. Ses déclarations étaient si confuses que la police a été appelée.

"L'enfant avait été placé dans un sac plastique à même le sol et elle avait nettoyé le salon", a exposé le procureur Gilles Blondeau. "L'enfant ne semblant plus respirer, elle l'a caché derrière le pigeonnier pour le brûler le lendemain dans le feu ouvert."

Bien que la police ait récupéré le corps calciné du nouveau-né, l'autopsie n'a pas permis de déterminer la cause de son décès. "On n'a pas pu établir si l'enfant était né viable. D'après le médecin légiste, il s'agissait d'une naissance prématurée à 28 semaines de grossesse qui aurait dû nécessiter une assistance médicale", souligne le procureur.

La mère a d'abord été soupçonnée d'infanticide mais, faute de preuves suffisantes, le ministère public a décidé de la poursuivre pour homicide involontaire par manque de précaution. "Elle savait qu'elle était enceinte et qu'elle était en train d'accoucher, mais elle n'a pas demandé d'aide."

Le jugement est attendu le 29 septembre.