Vous souffrez après une rupture douloureuse ? C’est normal, et ça va durer 99 jours
Pour retrouver l’énergie après un tel séisme, il faut d’abord accepter la perte et sa douleur.
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Publié le 01-02-2023 à 18h53
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Vous l’avez aimé.e six mois ou des années. Parfois des décennies. Et soudain, “un seul être vous manque et tout est dépeuplé”, selon la formule magnifique de Victor Hugo... C’est fini. Une fin difficile pour celui qui quitte mais encore plus pour celui qui est quitté...
Mais d’abord, pourquoi est-on des êtres qui réagissons si émotionnellement et fortement dans ces situations ? “Parce que l’amour où il y a attirance et attachement n’est pas une méotuoin, c’est une pulsion aussi puissante que la faim, selon Helen Fisher”, commente la neuro-psychologue Anaïs Roux. C’est une drogue pour le cerveau avec libération d’ocytocyne (hormone de l’attachement) et des bons coups de dopamine (hormone du bonheur). Et un horrible jour, l’objet de votre attachement, la personne dans laquelle vous avez investi votre être entier, vous avez cru, n’est plus là.
“La rupture sera d’autant plus douloureuse qu’on a surinvesti dans une relation, en mettant en route de nombreux schémas cognitifs”, explique l’autrice d’un podcast sur l’amour. Résultat : on pense que cet “autre” est la seule personne à pouvoir vous apporter ce que vous désirez vivre alors que c’est la relation qui vous satisfaisait.
Il va falloir comprendre que vous n’avez pas choisi de rester seul.e en larmes dans le noir, avec plus aucun désir pour rien. Vous êtes e,core addict... Mais ce comportement a une utilité aussi : d’abord, il permet de réfléchir profondément à vous, à l’autre, à l’histoire. D’autre part, ce serait un message de survie venu de nos ancêtres : devenir une petite chose faible va alerter l’entourage que l’on a besoin de soutien. Et si 40% des personnes en rupture tombent en déprime ou dépression, 1/3 vont chercher de l’aide professionnelle.
“Les chagrins d’amour font ressortir le pire de nous-mêmes, en faisant ressortir notre haine, notre colère, notre rage et nos peurs”, admet Michèle Loetzner qui a écrit un guide d’accompagnement pour “se remettre d’une rupture amoureuse en 99 jours" (17€, aux Ed. Eyrolles) mais ils permettent aussi "de se confronter à nous-mêmes et de voir se mettre en place notre capacité à nous réinventer, à reprendre un nouveau départ" et à retrouver du sens là où il n'y avait que mésestime de soi et plus aucun intérêt dans sa vie.
Dans ce livre, l'autrice fait avancer sa lectrice (plus que son lecteur, elle l'annonce dans sa préface) pas à pas 33 jours durant, dans ce qu'elle ressent et pourquoi et surtout en décryptant "pourquoi vous pleurez, pourquoi vous stalkez, pourquoi vous ne parvenez pas à accepter la situation (“Il va revenir”). Les jours 34 à 66 abordent les comportements de compensation : fantasme de vengeance, pot de glace, wee-ends de m... et pourquoi. Enfin les 33 autres jours vont permettre de lâcher peu à peu le projet de vie perdu pour renouer avec d’autres possibilités. Tout ça avec douceur, humour, histoires, décryptage scientifique et espaces de questionnement où les coeurs brisés pourront s’épancher. Jour 99 : vous serez encore chancelant mais prêt.e pour un nouveau départ.