Les applis de rencontre cartonnent, même chez les seniors, avec un concept inédit: le “situationship“
Aujourd’hui, on n’a plus honte d’être célibataire ni de passer par les applis de rencontre pour enrichir sa vie sociale, sexuelle ou amoureuse. Qu’on ait 20 ou 60 ans !
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/da343128-7f65-4aa3-b6eb-e078321bdfcd.png)
Publié le 02-03-2023 à 18h12
:focal(788x1210:798x1200)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/VR7VM2YJBFF43LWJPFSKI6FYYU.jpg)
75 milliards d’utilisateurs pour l’application Tinder dont plus de la moitié a entre 18 et 25 ans. Une jeune génération qui ne cache plus que les applis de rencontre sont une façon comme une autre sinon privilégiée pour entrer en relation avec d’autres personnes que leur cercle de proches. Mais les pratiques ont changé en 10 ans. D’abord, le dîner en tête-à-tête stressant et qui met une pression officielle sur la rencontre est considéré comme has-been, a pu remarquer l’entreprise dans son baromètre annuel Year In Swipe,
Jeunes et instant présent
Et note aussi l’émergence d’un nouveau terme qui apporte plus de légèreté dans la “quête” de l’autre : le “situationship”. Soit une relation “sans prise de tête”, où deux partenaires n’ont pas de termes pour définir ce qui les lie. Entre amitié, amour et relation légère, il n’est pas question d’engagement mais de vivre l’instant présent.
Enfin, “Il y a dix ans, on définissait un plan cul comme un coup d’un soir. Aujourd’hui, 3 jeunes célibataires sur 4 (75 %) pensent qu’un plan cul ne se limite absolument pas à un coup d’un soir, il peut justement ouvrir à d’autres opportunités”, souligne Melissa., Directrice du Marketing de Tinder.
L’application happn elle aussi met de plus en plus en avant sa “raison d’être” : la promesse que tout commence et finit dans la vraie vie : “La romance ne doit pas rester virtuelle, elle doit trouver une continuité dans la réalité et pouvoir permettre aux happners de se rencontrer IRL”, insiste le service com'.
Adulescents et IST…
Pour les jeunes adultes, c’est donc l’expérience, la connexion, l’ambiance, le ressenti, l’absence de pression et la découverte de sa propre identité qui priment. Et pendant ce temps… une partie des plus de 50 ans ne s’est jamais sentie aussi jeune et joue les “adulescents”. Avec à la clé, une recrudescence des IST et notamment la chlamydia après 50 ans, comme le signalait Sciensano en 2019. Les préservatifs qui font partie de la vie intime de la Gen Z et des millénials ne semblent pas tout à fait naturels aux jeunes seniors ! En revanche, ils manient les apps (presque) aussi bien que leurs enfants. Ceux-ci fréquentent alors davantage Meetic, Badoo, ou les deux précédemment cités.
Laissant les plus “conventionnels” et les plus âgés chercher des relations agréables, durables ou d’une (nouvelle seconde) vie passer par le très populaire “Disons Demain”. Le concept Disons Demain est d’ailleurs né d’un constat : il est bien plus difficile de retrouver le goût des sorties et des “plans dragues” passé 50 ans. En revanche, cette génération, parfaitement habituée aux outils informatiques, les applis étant considérées comme des outils capables de simplifier les rencontres et les échanges avec de nouvelles personnes.
“La solitude affective, le besoin de rencontre, l’espoir d’y trouver une personne qui me corresponde” a poussé Edith à s’y inscrire parce que ce site semblait correspondre à son âge (59 ans) et lui donnait confiance. Elle y a rencontré Michel en 2018. Depuis, ils se voient très souvent mais ne souhaitent pas habiter ensemble “car nous sommes tous deux très habitués à vivre seuls, sachant que le quotidien est souvent ce qui tue le couple”.
