Indispensables pour votre potager : les rotations de cultures
Dans nos jardins le potager occupe une place de choix. Nous avons tous envie de consommer des produits sains, mais pour réussir son potager il est nécessaire de respecter certaines règles de base.
Publié le 25-02-2023 à 19h49
:focal(3355x2245:3365x2235)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/36AYUC3K5BFZXMM23GTEYQQCNA.jpeg)
Monsieur Adrien Loupert de Wavre se demande ce qu’est l’assolement et en quoi cette technique est profitable au potager. Et que penser des associations de plantes ?
Rotations des cultures ou assolement ?
C’est exactement la même chose. L’assolement est une technique que beaucoup de personnes connaissent et qui est d’une importance majeure au potager. Assoler un potager, c’est en diviser la superficie en soles pour les cultures. L’utilité de l’assolement est évidente quand on sait que certaines plantes adorent les fumures fortes et récentes, tandis que d’autres s’accommodent nettement mieux d’un sol n’ayant pas été enrichi récemment, et que les racines de certains légumes s’enfoncent dans la terre plus profondément que d’autres (elles ne puisent donc pas leur nourriture dans les mêmes couches du sol). Notons encore que les légumes à feuilles, comme les laitues ou les épinards, absorbent surtout des éléments azotés, que les légumes-racines recherchent la potasse et l’azote, tandis que les légumes cultivés pour leurs graines puiseront pas mal de phosphate.

Plus de précisions sur la rotation
La rotation des cultures consiste à ne pas cultiver deux années de suite le même type de légume sur la même parcelle. Par exemple, là où il y avait des légumes-feuilles on cultivera l’année suivante des légumes-racines comme les carottes, les navets ou encore les panais et vice versa. Travailler de cette manière permettra d’éviter un épuisement trop rapide de la terre. En outre, histoire de convaincre les derniers sceptiques, les maladies et les insectes ravageurs ont toujours tendance à se développer de façon plus importante sur une culture qui reste au même endroit plusieurs années de suite. Enfin, l’assolement, qui peut être réparti sur trois, voire quatre, ans permet de faire chaque année deux ou trois légumes aux exigences différentes.
Et les associations ?
Le principe des cultures associées est connu depuis très longtemps. Certains légumes (mais c’est aussi valable pour les aromatiques ou les fleurs) ne se supportent pas et se nuisent mutuellement tandis que d’autres s’entraident. Cela peut paraître curieux, mais ces faits ont été scientifiquement prouvés. Des exemples d’associations bénéfiques : les oignons et les poireaux avec les carottes, les choux avec les tomates, les haricots, les épinards ou encore le persil avec les radis.

La plante de la semaine : curieuse “prune du Japon”
Voilà un curieux nom pour l’arbre à tomates (Cyphomandra betacea) ! Ce grand arbuste peut atteindre 3 à 5 mètres de hauteur pour une envergure proche des 2 mètres. Mais si vous souhaitez le cultiver chez vous, il ne dépassera que très rarement les 2 mètres, ce qui n’est déjà pas mal ! Les feuilles sont grandes, duveteuses et dégagent une odeur musquée peu agréable. Les fleurs se montrent de mars à juin. Regroupées en grappes, elles sont blanches à roses et diffusent un parfum de caramel. Elles sont suivies par des fruits ovoïdes de 5 à 6 centimètres de long, rouge brique à rouge orangé. Ces fruits sont comestibles. La chair du tamarillo est ferme, acidulée et possède un arôme puissant. Elle peut se consommer aussi bien crue que cuite et accepte les préparations aussi bien salées que sucrées. Attention cependant au fait qu’il est absolument indispensable de les peler avant de les consommer. Ces fruits peuvent également être réduits en purée qui aromatisera les crèmes glacées, les yaourts ou les sorbets. Cette plante est une grande amoureuse du soleil. Par conséquent on lui réservera toujours un emplacement très lumineux. Durant l’été, l’arbre à tomates pourra garnir une terrasse exposée au sud. Le grand air lui fait en effet le plus grand bien. Cyphomandra betacea sera rentré en serre ou en véranda vers le 20 septembre. Température d’hivernage idéale des plantes adultes : 3 à 6°C.

Les petites bêtes du jardin : grand cou et long bec…
Vous l’aurez peut-être compris, je vais vous parler du héron cendré (Ardea cinerea). Cet oiseau est très craintif et si on peut l’observer dans les jardins pourvus d’une pièce d’eau ce ne sera que très tôt le matin. De grande taille, le héron cendré mesure 90 à 98 cm de long pour une imposante envergure de près de 2 m. Il est facilement reconnaissable à ses longues pattes, son long cou et son puissant bec en forme de poignard. Ce bec est jaune durant une grande partie de l’année, mais devient rougeâtre en période de reproduction. Le vol du héron cendré est aussi caractéristique avec ses grandes ailes qui battent lentement. Son chant, ou plutôt son cri, est une sorte de croassement rauque lui aussi très typique de l’oiseau. Ces oiseaux nichent en colonies, les bien connues héronnières, qui peuvent être utilisées pendant des décennies et même plus. Ces héronnières servent également de dortoir. Mâle et femelle participent à la construction du nid, mais c’est le plus souvent le mâle qui part à la recherche des matériaux de construction. Ce nid servira plusieurs années. Dès février, la femelle pond 4 à 5 œufs d’un beau bleu pâle. L’éclosion a lieu environ 25 jours plus tard, tandis que les jeunes prennent leur envol 50 jours plus tard. La nourriture du héron cendré est composée de larves d’insectes aquatiques, d’escargots, de petits mammifères, mais aussi d’amphibiens (grenouilles notamment) et de petits poissons. C’est une espèce protégée.

Le saviez-vous ?
La maladie la plus fréquente dans le petit monde des céleris est la septoriose, une maladie provoquée par le champignon Septoria apii. Une importante humidité ambiante (temps pluvieux, brouillard,…) est très propice à son développement. La septoriose se caractérise par des taches claires sur le feuillage qui finit par se dessécher. Saviez-vous que pour prévenir cette maladie il est recommandé de faire tremper les graines (qui peuvent être porteuses du champignon) pendant 25 minutes dans de l’eau à 50°C ? D’autre part, il ne faudra jamais arroser le feuillage des céleris avec de l’eau froide en été parce que le contraste thermique les rend plus sensibles.