Ils ont un jour fait partie d’une famille royale régnante jusqu’au moment de leur divorce: que sont-ils devenus ?
Comment ont-ils géré la situation de l’après ? Sont-ils restés sous le feu des projecteurs médiatiques ? Sont-ils restés populaires ? Antony Armstrong-Jones, Mark Phillips, Sarah Ferguson, la comtesse Alexandra de Frederiksborg, Adnan Peres, Daniel Ducruet, Philippe Junot, Tessy Antony, Jorge Bernardo et Jaime de Marichalar ont été membres des familles d’Angleterre, de Danemark, de Monaco, de Luxembourg, des Pays-Bas et d’Espagne.
Publié le 04-03-2023 à 20h01
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Si aujourd’hui les mentalités ont fortement évolué, le mot "divorce" était un réel tabou dans les familles royales. La princesse Margaret ouvrit la marche en se séparant en 1976 après des années de crise conjugales et de tromperies de part et d’autre avec le photographe Antony Armstrong-Jones titré Lord Snowdon. Ce dernier se remaria et garda des contacts très étroits avec son ancienne belle-famille. Artiste de renom, il continua à être sollicité pour réaliser des portraits officiels comme à la naissance du prince Harry. À son décès en 2016, la reine Elizabeth assista à un service religieux en sa mémoire, entourant ses neveux David et Sarah.
Marié en 1973 à la princesse Anne et père de Peter et Zara, le capitaine Mark Phillips eut une aventure extra-conjugale d’où est issue une fille Felicity. Cette affaire précipita le divorce entre les époux qui continuèrent cependant à entretenir d’excellentes relations. Mark Phillips ne pipa jamais un mot à la presse sauf questionné sur son élevage de chevaux et son métier d’entraîneur. Il est resté vivre sur le domaine de Gatcombe Park près de son ex-épouse. On l’a revu lors des mariages de ses enfants et de sa fille Stéphanie, noces auxquelles assista aussi la princesse Anne mais il a sinon quitté le devant de la scène médiatique.
Sarah Ferguson est un exemple à part. Mariage en 1986 avec le prince Andrew alors encore auréolé de sa participation à la guerre des Malouines au sein de la Royal Navy, séparée en 1992 après la naissance des princesses Beatrice et Eugenie, Sarah est toujours restée dans le sillage royal même si jusqu’à la mort du duc d’Edimbourg, elle ne fut accueillie que cinq fois pour les funérailles de la princesse Diana et aux mariages de ses filles, du prince Harry et de lady Gabriella Windsor. Les photos la montrant quelques mois après sa séparation en attitude amoureuse avec son conseiller financier de l’époque au bord d’une piscine, avait mis dans une rage folle le prince Phillip. Depuis Sarah, duchesse d’York a pour ainsi dire tout fait : interviews (moyennant rémunération), publication de ses mémoires, image pour des marques dont pendant plusieurs années le régime Weight Watchers, productrice de films, auteure de contes pour enfants, d’un roman historique à succès, à la tête d’une chaîne YouTube où elle lit des histoires aux enfants et qui fut très populaire lors du confinement, marraine de cliniques d’esthétique en Pologne,…
Arrivée chez les Windsor et présentée comme "un vent de fraîcheur", sa popularité a vite décliné jusqu’à devenir le mouton noir de la famille. Ses dépenses, ses excès notamment lorsqu’elle accepta une mallette de billets pour favoriser un contact commercial avec son ex-époux n’ont pas redoré son blason. Mais Sarah n’en a cure et continue son chemin. Sa fierté étant ses deux filles et ses petits-enfants.
Lors des fiançailles inattendues du prince Joachim de Danemark en 1995, les Danois tombent sous le charme d’Alexandra Manley, une citoyenne britannique vivant à Hong Kong, de père chinois et de mère autrichienne. Rapidement surnommée la "Diana du Nord", elle devient très populaire. Son style élégant est copié et sa maîtrise de la langue danoise époustoufle. Après la naissance de deux fils et le mariage en mai 2004 du prince héritier Frederik, la Cour annonce à la stupeur générale le divorce de Joachim et Alexandra. Cette dernière reçoit une maison dans le quartier des ambassades à Copenhague, un titre de comtesse de Frederiksborg, garde ses bijoux et un apanage à vie. Cependant au fil des ans, ayant rendu la plupart de ses patronages, l’opinion publique s’émeut de cette rente annuelle. Brièvement remariée, la comtesse Alexandra se relance en intégrant des conseils d’administration de sociétés pharmaceutiques, en étant professeur invitée dans des universités américaines et en écrivant un livre sur son amour du Danemark qui la mettent dans une aisance financière. Alexandra qui est toujours suivie par la presse danoise, a continué à être invitée pour les grands événements de la famille royale et n’a jamais émis la moindre critique jusqu’à la décision de la reine de retirer les titres princiers aux enfants du prince Joachim pour recentrer la famille royale.
Cela avait commencé comme un conte de fées : une jeune femme, ici en l’occurrence soldate, rencontre son prince. Tessy Antony et Louis de Luxembourg se marient en 2006, six mois après la naissance de leur fils Gabriel. Encore jeunes, ils s’installent aux États-Unis puis à Londres avec leurs deux garçons, et reprennent des études. Polyglotte, Tessy développe aussi ses connaissances professionnelles. C’est là que leurs chemins se séparent. Si les ex-époux conservent de bonnes relations, Tessy installée à Londres, saisit les tribunaux anglais pour défendre ses intérêts financiers et ceux de ses enfants. La Cour grand-ducale indique au terme de la procédure qu’elle peut continuer à s’appeler Tessy Antony de Nassau. Très active sur les réseaux sociaux, Tessy a recommencé une nouvelle vie à Zurich, s’étant remariée et ayant eu un troisième fils.
Moins connu du grand public en dehors des Pays-Bas, Jorge Guillermo fut l’époux de la princesse Christina, sœur de la princesse Beatrix. La princesse Christina née en 1847, souffre de problèmes oculaires car sa mère avait contracté la rubéole pendant sa grossesse. Très choyée par ses parents et ses trois sœurs, elle décide de quitter le cocon familial pour s’établir dans l’anonymat de New York où elle suit des cours de chant. C’est là qu’elle fait la connaissance de Jorge Guillermo, un exilé cubain. La famille royale n’est pas très enthousiaste mais face à la persuasion de la princesse, accepte le mariage en 1975. Rapidement des tensions s’installent au sein du couple qui vient s’installer aux Pays-Bas avec ses trois enfants. En 1996, le divorce est prononcé. Jorge Guillermo a depuis lors disparu des radars. On le revit vieilli lors du mariage de son fils Bernardo en 2009 à New York.
Qui se souvient encore du second époux de la princesse Stéphanie de Monaco, Adans Lopez Peres ? Le couple se maria en septembre 2003 en Suisse et divorça en novembre 2004. L’acrobate portugais eut un passage digne d’une comète chez les Grimaldi. Il retourna à son anonymat dont il n’est plus jamais ressorti. Père de Louis et Pauline, Daniel Ducruet, ancien garde du corps de la famille princière, fut en couple avec la princesse Stéphanie depuis le début des années 90 jusqu’à leur bref mariage célébré en 1995 et qui s’acheva par un divorce en 1996 après la publication de photos de Ducruet avec une autre femme. Il prit part à différentes émissions de téléréalité, publia un livre "Lettres à Stéphanie" et s’essaya à la chanson. Remarié et père d’une petite fille, il a refait une apparition sur le Rocher en juillet 2019 lors du mariage de son fils Louis.
Philippe Junot, homme d’affaires français, avait 38 ans lorsqu’il épousa en 1978 la princesse alors la plus photographiée du Gotha : Caroline de Monaco qui en avait quant à elle 21. L’union tourna court et le divorce fut prononcé en 1980. Junot vécut longtemps en Espagne et se remaria avec une jeune Danoise qui lui a donné trois enfants. Âgé de 82 ans, il vit principalement à Cannes. Il est revenu sur l’avant-scène médiatique lors du mariage de sa fille Isabelle avec Alvaro Falco, marquis de Cubas, Grand d’Espagne. Il ne s’est jamais exprimé sur ses années de mariage et n’a plus jamais eu de contact avec la princesse. Il eut juste un échange avec le prince Rainier après le décès de la princesse Grace en 1982.
Après des mois de rumeurs, l’annonce du mariage de l’infante Elena d’Espagne avec Jaime de Marichalar, fils du défunt comte de Ripalda, avait enthousiasmé le pays. Le mariage se déroule en mars 1995 sous le soleil de Séville. Après avoir travaillé dans le secteur bancaire à Paris et à Madrid, Jaime de Marichalar intégra différents conseils d’administration et devint un conseiller du groupe de luxe LVMH qui détient des marques comme Vuitton et Dior. En 2001, il est victime d’un accident cardio-vasculaire qui lui laisse un handicap de mobilité. Son caractère s’en trouve affecté. Même une revalidation à New York ne parvient pas à changer la donne. Jaime de Marichalar continue à assister aux mondanités et aux défilés de mode à Paris mais désormais sans l’infante avec qui un irrémédiable fossé s’est creusé. Il se dit que lors d’une réunion de famille où Felipe d’Espagne impose son choix d’épouser Letizia Ortiz, divorcée, l’infante aurait eu ces mots "Si on ne voit pas d’inconvénient à ce qu’un futur roi épouse une divorcée, on ne verra pas d’inconvénient à ce que la fille d’un roi divorce". Dans un premier temps, la Cour joue sur les termes et annonce en 2007 "une cessation temporaire de cohabitation" qui se terminera par un divorce en 2009. Jaime de Marichalar perd son titre de duc de Lugo. Les relations entre les ex-époux sont quasi inexistantes maintenant que leurs deux enfants sont adultes. Les sorties de l’ex-gendre du roi Juan Carlos sont toujours couvertes par la presse mais lui n’est jamais sorti de son silence si ce n’est pour démentir ici et là des affirmations sur les études de ses enfants Felipe et Victoria Federica.