Pas facile l’azalée d’intérieur: comment faire pour en prendre soin
Leur abondante et lumineuse floraison décore de manière majestueuse nos espaces de vie et y fait entrer le printemps. Très tentant ! Mais attention ce ne sont pas des plantes aisées de culture…
Publié le 05-03-2023 à 15h38
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Madame Isabelle Jortain d’Arlon en a fait les frais. Elle adore ces plantes mais ne parvient pas à les garder d’une année à l’autre. Que faire ?
Des boutons mais pas de fleurs
Lors de l’achat ne vous trompez pas et choisissez une plante qui présente des boutons nombreux et bien fermes. Pour pouvoir profiter de la floraison le plus longtemps possible, ces boutons doivent à peine laisser deviner la couleur de la fleur. Dans votre maison, vous l’installerez près d’une fenêtre mais sans l’exposer aux rayons directs du soleil puisque ces derniers peuvent provoquer un dessèchement progressif des boutons. Pour la même raison, évitez aussi la proximité d’une source de chaleur. L’azalée d’intérieur se plaît très bien lorsque la température ambiante tourne autour des 15-16°C durant la journée et un peu plus frais la nuit (10-12 °C).
Arroser oui mais pas n’importe comment…
Les arrosages revêtent une grande importance dans la réussite de culture de cette plante. Le substrat doit en effet être toujours humide, car un manque d’eau peut faire dépérir la plante en 24 h ! Pour ce faire, pas question de l’arroser par le haut mais bien par le bas. Comment pratiquer ? Il suffit simplement de laisser tremper la base du pot dans une eau non calcaire à température ambiante pendant une ½ h. On laissera la potée s’égoutter avant de la déposer sur une soucoupe (qui ne devra jamais contenir d’eau sous peine de voir pourrir les racines). Pendant la période de croissance de la plante soit d’avril à septembre, on pourra ajouter à l’eau un peu d’engrais liquide spécial plantes d’intérieur à fleurs et ce 2 fois par mois.
Toilettage et rempotage
Quand la floraison est terminée, toilettez votre plante en supprimant les rameaux mal placés ou desséchés ainsi que les fleurs fanées. N’hésitez pas à tailler votre azalée en coupant les tiges au-dessus d’un bourgeon si son aspect n’est plus très esthétique : de nouvelles pousses apparaîtront une quinzaine de jours plus tard. Tous les deux ans vous rempoterez la plante dans un pot un peu plus grand (sans exagération) en utilisant un substrat pour plantes acidophiles (terre de bruyère, sapinette). Si vous possédez un jardin vous pourrez installer la potée à l’ombre, parmi les fougères, hostas et autres rhododendrons. Vous la rentrerez dès que la météo annoncera du gel, car l’azalée d’intérieur est une petite frileuse.

La plante de la semaine : une longue floraison et une utilité certaine !
Vous avez certainement déjà aperçu cette plante lors d’une promenade dans la campagne ou tout simplement sur un talus au bord de la route. Je veux parler de la tanaisie, cette indigène aux multiples qualités. Tanacetum vulgare est le nom scientifique de cette belle plante sauvage. La tanaisie culmine parfois à plus d’1,20 m de hauteur. Elle fleurit en capitules jaunes en été. Ses feuilles finement découpées ne sont pas sans rappeler celles des fougères. Le feuillage diffuse un puissant parfum, quelque peu camphré. Ses vertus ? Les apiculteurs utilisent depuis toujours le feuillage séché de la tanaisie pour enfumer les ruches et par conséquent calmer les abeilles. D’un point de vue domestique, il est intéressant de savoir que le fait de placer des feuilles fraîches de tanaisie sous la litière du poulailler ou de la niche éloignera ou éliminera la vermine. Un remède efficace et dénué de toxicité. Quelques tiges de tanaisie dans les armoires éloigneront les mites. Autre aspect positif de la tanaisie : elle favorise la bonne croissance des arbres fruitiers. N’hésitez donc pas à en planter au pied de tous vos arbres et en particulier au pied des pêchers, car la plante semble réduire les effets de la redoutable cloque. En tisane, la tanaisie est stimulante, digestive et calme les lancinantes douleurs dentaires. Attention : les femmes enceintes éviteront d’ingurgiter ce breuvage.

Les petites bêtes du jardin : superbe aeschne bleue
Si vous avez une mare au jardin ou si vous vous promenez au bord d’un étang ou tout simplement d’une zone humide, vous aurez certainement déjà pu observer cette libellule en juillet-août, parfois un peu plus tard. L’aeschne bleue (Aeschna cyanea, famille des Odonates) est commune dans quasiment toute l’Europe. Si elle marque une nette préférence pour les mares d’eau stagnante, il est aussi possible de l’apercevoir près d’un lac et, mais c’est bien plus rare, le long d’un petit cours d’eau. De grande taille – 7 à 7,5 cm – elle ne passe jamais inaperçue. Le corps de l’insecte mâle est vert et bleu sur un fond brun avec des taches bleues sur le côté de l’abdomen tandis que celui de la femelle est vert sur fond brun. Après l’accouplement au cours duquel les deux individus forment un cœur, la femelle va percer le tissu des plantes pour y pondre ses œufs. Elle pond dans les mousses, la terre humide, les végétaux au bord des mares. Les œufs éclosent quelques semaines après la ponte. Si l’insecte adulte ne vit pas très longtemps, la vie larvaire dure entre 1 et 2 ans et une larve muera plusieurs fois avant de sortir de l’eau. À ce stade, elle va grimper le long de la tige d’une plante aquatique pour, au final, se transformer en insecte parfait. On peut d’ailleurs repérer cet endroit de transformation par la présence d’une exuvie qui est l’ancienne “peau” de l’animal. Larves et insectes adultes sont carnivores.

Le merle, un allié du jardinier
Tout le monde connaît le merle noir, mais de nombreux jardiniers considèrent encore cet oiseau comme un ennemi, notamment parce qu’il n’hésite pas à se régaler de belles cerises rouges. En fait, le merle est un allié du jardinier puisqu’il se nourrit essentiellement d’insectes, de petits vertébrés. Au moment de la nidification, ce sont les chenilles qui sont le plus recherchées. Saviez-vous que si le merle noir se promène sur votre gazon en penchant la tête de côté c’est pour entendre de très faibles “bruits” souterrains et repérer un ver de terre proche de la surface ou sortant du sol ? Il aime aussi remuer les feuilles tombées au sol pour y rechercher quelques larves, voire une limace.