Son vélo en bois et l’Asie: le tour du monde de Giorgio se poursuit
Le tour du monde à vélo de Giorgio continue avec une traversée de l’Asie du sud-est entre de magnifiques paysages et un capitaine de bateau ivre mort.
Publié le 05-03-2023 à 13h01
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Il y a quelques semaines, nous avions laissé Giorgio lors de son passage entre l’Inde et l’Asie du Sud-est. Il y avait un petit air de déception de ne pas avoir été au Myanmar et au Tibet, mais la situation dans ces deux pays était trop compliquée et prendre des risques ne s’avérait pas être la bonne solution. Alors après un gros saut de puce en avion, le cycliste du tour du monde et son vélo en bois sont arrivés à Hanoi au Vietnam.
Ce ne sont que 1 000 kilomètres qui séparent l’aventurier de sa précédente halte mais l’ambiance est radicalement différente. "Un sentiment casanier a enrobé mon esprit dès mon arrivée au Vietnam. Si loin de chez moi, j’y retrouve mes repères. La liberté des femmes, le goût du plaisir, la pluie et le retour de l’indifférence total à mon égard. Ça fait plaisir de ne plus être une bête de cirque !" écrit le cycliste dans son journal de bord. Et il continue "le paysage est similaire (au sud de l’Inde NdlR) mais la vision du monde, de la femme, et des croyances est drastiquement différent. Un semblant de retour dans ma zone de confort, des bars, des restaurants et de la musique électros avec un beat beaucoup trop élevé." C’est la période de la mousson, et la pluie caractéristique qu’elle véhicule. Depuis la Turquie, Giorgo ne l’avait plus vu.
Cap au Sud, et le belge enquille de belles journées de vélo (sous la pluie) avec des 26 km/h en moyenne. Les paysages sont toujours superbes et même si quelques difficultés viennent rendre la progression compliquée, l’aventurier raconte : "J’ai choisi d’être ici, je ne peux me plaindre ; je vis un rêve."
Jour 107 du périple, c’est l’arrivée vers 17 heures à Ho Chi Minh qui anime Giorgio. Une arrivée en fanfare puisqu’elle est synonyme de repos. L’aventurier a décidé de prendre une semaine de repos où ses parents sont venus le rejoindre pour lui remonter le moral. Pas que le moral soit bas, mais cela fait toujours beaucoup de bien de revoir les gens qu’on aime et passer un moment avec eux. Une semaine détente pour le corps et l’esprit.
108 jours de l’aventure, il faut laisser Ho Chi Minh derrière soit pour se diriger vers le Cambodge et l’histoire des Khmers. Les Cambodgiens sont moins accueillant que les Vietnamiens, mais qu’importe, Giorgio trace sa route et cherche au plus vite a rejoindre Angkor. Il a hâte de découvrir "l’histoire des Khmers et plus profondément, la période des Khmers rouge qui a poussé ce petit pays prospère dans des années de violence gargantuesque" et de reprendre "Angkor Vat est spectaculaire !" Puis le voyage continue.
Passage en Thaïlande, ou la modernité l’emporte sur le reste. Bangkok à vélo reste un souvenir, mais le cycliste belge préfère rencontrer les paysans et la nature. Il continue à prendre l’axe vers le sud et tombe à Hua Hin ou les kites-surfeurs sont au rendez-vous ! Les rencontres, un peu de kite et un peu la fête font le bonheur de Giorgio.
Le lendemain, on continue le voyage avec une entrée dans les montagnes qui bordent le golf de Thaïlande. Encore des paysages à couper le souffle et une gentillesse des habitants qui contraste avec ceux qui essayent d’extorquer le touriste dans les zones de grosses affluences. Jour 119, "Je me réveille chez Lee Kong une dame qui incarnait simplicité, bienveillance et joie de vivre. Le soir d’avant, à bout de souffle, j’ai posé mes yeux sur son établissement. Pour elle, certainement un hasard, une idée tardive ou une coïncidence. Mais à 22 heures mes choix étaient limités et mes piètres talents d’acteurs étant la seule solution, je me suis arrêté en faisant semblant de m’écrouler sur mon vélo. (Je venais d’accomplir la journée la plus longue du Wood World tour). Elle m’a nourri, blanchi et rit. Elle a ri de mes habitudes d’Occidental ; ma manière de manger, de m’habiller et de parler avec mes mains." comme toujours dans ce périple, les rencontres sont au cœur du voyage et apportent toujours beaucoup de joie au cycliste belge du tour du monde.
Le voyage reprend jusqu’à Phuket et, là, un coup d’arrêt pour Giorgio. Il décide de prendre trois semaines pour travailler et parfaire ses connaissances de la voile avant la grande traversée vers l’Australie. Là, à Phuket, Giorgio raconte : "J’ai travaillé et vécu sur un voilier, appris énormément avec un vieux marin Australien. Étant un navigateur novice, il prit le temps de me transférer sa passion et sa raison d’être. Malheureusement, son addiction à l’alcool rendait note efficacité limitée."
À partir de là, le jeune belge trouve une bande d’Australiens et entreprend avec eux la traversée vers le pays des wallabies. Les débuts de la traversée s’avèrent tumultueux et ensuite catastrophiques. Le capitaine ne sait plus ou il en est. Quelques jours passent, la tension monte et au final c’est le "clash". Tony, le capitaine rentre sur Phuket et Giorgio n’a plus qu’à trouver un vol pour l’Australie. Déception de toute part. Le cycliste qui espérait prendre le moins possible l’avion se résout à un second saut d’avion pour avancer dans son tour du monde.
Direction Perth et la quatrième étape de ce périple hors du commun. 4000 kilomètres, d’Ouest en Est, de Perth à Sydney, à travers l’Australie. On en parlera lors de notre prochain épisode. Celui de Giorgio, le cycliste belge au vélo en bois qui accède à son rêve… Après l’Australie et la Nouvelle Zélande, il lui restera les Amérique avant un retour en Europe. À suivre !