La taille des rosiers, un casse-tête ?
Dans la majorité des jardins les rosiers occupent une place de choix. Normal pour la reine des fleurs ! Mais quand faut-il les tailler ? Une question qui revient régulièrement dans le courrier des lecteurs…
Publié le 19-03-2023 à 16h59
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Madame Emma Brimont de Waterloo possède plusieurs dizaines de rosiers, dont des grimpants, mais a toujours peur de se tromper au niveau de la taille.
Pourquoi et quand tailler ?
Si on le laisse “à l’état sauvage”, le rosier produit des tiges qui fleurissent et dépérissent rapidement tout en faisant place à de nouvelles pousses. Ces dernières se développent au détriment des anciennes qui finissent par disparaître. Malheureusement cette taille qu’on pourrait qualifier d’automatique est fortement affaiblissante pour la plante et n’est par conséquent pas à recommander. Il est donc nécessaire de tailler régulièrement les rosiers en éliminant les fines branches, celles qui sont malades ou mal placées. La vraie taille des rosiers s’effectue toujours en mars, et parfois même en avril dans les régions les plus froides du pays. Les risques de fortes gelées ont alors disparu tandis que les bourgeons sont déjà bien développés.
Comment tailler ?
Tout d’abord il est primordial de se munir d’un sécateur parfaitement affûté. Pour les rosiers modernes, la taille printanière doit être sévère. Il faudra sectionner toutes les branches à deux ou trois yeux (bourgeons) de la base de la plante en veillant à ce que le dernier soit orienté vers l’extérieur de la plante et ce afin de ne pas encombrer le centre du rosier et favoriser une humidité excessive qui pourrait entraîner l’apparition de maladies. La taille doit être franche, bien nette, si possible en biais vers le côté opposé au bourgeon et à environ 1 cm au-dessus de l’œil. En effet, en taillant trop près du bourgeon on risque d’abîmer ce dernier et ainsi affaiblir la pousse qui va se développer par la suite. Si on laisse plus d’1 cm au-dessus de l’œil, le bois va se nécroser et dépérir, favorisant les maladies cryptogamiques.
Le cas spécifique des rosiers grimpants
Pas question de tailler un rosier grimpant, les fameux “Climbing” des catalogues, comme un rosier de bordure ou un hybride de thé ! Les rosiers grimpants remontants (ils refleurissent fin d’été) doivent être toilettés pour éviter la prolifération anarchique des brindilles, de plus les rameaux de l’année précédente seront taillés à environ 2/3 de leur longueur. Les non remontants demandent deux tailles : une juste après la floraison où on supprimera toutes les branches âgées de plus de 2 ans et l’autre au printemps, en mars-avril.

La plante de la semaine : surprenant et odorant Philotheca !
Le monde des arbustes est fabuleux, fabuleux de beauté et de diversité. Comme les foires aux plantes vont bientôt commencer, il est intéressant de chercher la perle rare qui nous comblera de bonheur. Originaire d’Australie, le Philotheca myoporoides fait partie de ces plantes aux multiples qualités. Autrefois appelé Eriostemon, cet arbuste de la famille des Rutacées ne dépasse guère 1,8 m au stade adulte. Ses feuilles sont vert sombre et ont un aspect lustré très esthétique. Persistantes, elles sont aussi riches en huiles essentielles et quand on les froisse un parfum rappelant celui des fleurs d’oranger se diffusent rapidement dans l’air. Le Philotheca fleurit tôt dans la saison puisque ses premières fleurs apparaissent dès le mois de mars. La floraison perdure jusqu’au mois de mai et il n’est pas rare de voir la plante refleurir une deuxième fois en octobre, mais c’est un phénomène assez rare. Les nombreux boutons floraux sont roses tandis que les fleurs épanouies d’un blanc luisant. Elles sont délicatement parfumées, un parfum sucré. Originaire d’Australie, le Philotheca supporte des gelées de -10°C, mais sur de très courtes périodes. Dans nos régions mieux vaut le cultiver dans un grand pot à rentrer pour l’hiver dans un espace bien éclairé. Le substrat de plantation sera acide, composé pour moitié de terre de bruyère et pour moitié de terreau. Une superbe plante à adopter sans tarder !

Les petites bêtes du jardin : sublime sizerin flammé
Que voilà un bien bel oiseau ! Le sizerin flammé (Carduelis flammea) n’est pas très grand (12-15 cm de longueur), mais la coloration du plumage des mâles en période nuptiale ne passe pas inaperçu puisque leur poitrine et leur croupion prennent alors des colorations rose et rouge. Cet oiseau vit principalement dans les bois de bouleaux ou d’aulnes, les landes, les conifères relativement jeunes mais aussi les haies et les massifs de buissons assez bas. La période de reproduction se situe entre mai et juillet et il peut y avoir deux pontes. Le nid est construit à la fois par la femelle et le mâle et est généralement caché dans un buisson bas, parfois à 30 cm du sol parfois à 2 m mais pas plus haut. Ce nid est constitué de brindilles, d’herbes sèches et, comme chez beaucoup d’oiseaux, de mousses tandis que la “garniture” intérieure est composée de plumes et de poils. La femelle y dépose de 4 à 6 œufs bleutés avec des taches brunes. Elle va les couver une dizaine de jours. Les jeunes prennent leur envol 10 à 15 jours après l’éclosion. Le sizerin flammé est un granivore, même si en période de nourrissage des jeunes il n’hésite pas à manger des insectes, des larves. Les graines préférées de ce bel oiseau sont celles des bouleaux et des aulnes mais aussi de plantes herbacées. Au jardin, les graines de tournesol et de niger les attirent, de même que les points d’eau quand il fait chaud.

Le saviez-vous ?
L’écorce est la couche protectrice recouvrant le tronc, les branches… Elle protège l’arbre des facteurs extérieurs physiques et biologiques. L’écorce constitue également une barrière difficilement franchissable pour différents parasites et maladies fongiques. Ce que l’on sait moins c’est que, d’une part, l’écorce sert de “décharge” à l’arbre, qui peut ainsi se débarrasser de substances nocives à son métabolisme, et d’autre part que de grandes quantités de substances nutritives sont transportées dans les tissus vivants de l’écorce. Si l’écorce est arrachée, c’est un peu la peau de l’arbre qui est éliminée. Attention donc aux animaux “rongeurs” et à la débroussailleuse !