La diffusion aux États-Unis de Leaving Neverland, le documentaire à charge sur Michael Jackson, n’en finit plus de susciter des remous sur les réseaux sociaux. Et ce n’est pas l’interview accordée au journal britannique The Telegraph par son réalisateur, Dan Reed, qui va éteindre l’incendie.
"Nous allons devoir réévaluer notre manière de voir Michael Jackson, déclare-t-il dans les colonnes du quotidien de référence. Le mensonge perpétré par Jackson de son vivant selon lequel il était un grand défenseur et supporter des enfants - et la férocité avec laquelle ses associés en affaires et sa famille l’ont défendu, lui - signifie que la chute n’en sera que plus dure. Les gens vont devoir écouter sa musique en sachant qu’il était un prolifique violeur d’enfant. S’ils sont à l’aise en faisant ça, ok. Sinon, ils écouteront peut-être autre chose pendant un certain temps."
La charge est virulente. Tout comme la réponse de très nombreux fans. Dan Reed a en effet reçu énormément de mails agressifs, de menaces de mort ou de messages d’insultes. Un seul mot lui vient à l’esprit au moment d’évoquer les sévices que des inconditionnels qui n’ont parfois même pas vu son film lui promettent : "Écœurant."
Conscient de marcher sur des œufs, il précise avoir recoupé tous les éléments pendant des mois, traquant les incohérences ou les mensonges qui l’auraient amené à "éliminer"
Les héritiers de l’empire Jackson lui reprochent de ne pas avoir eu la possibilité de répondre aux attaques, ce que Dan Reed justifie par le fait d’avoir inclus dans son reportage les dénégations de Michael Jackson ainsi que les attaques de ses avocats accusant Wade et James de mensonge.
Le clan de la star décédée le 25 juin 2009 a aussi intenté une action en justice contre HBO, qui a diffusé Leaving Neverland aux États-Unis, en lui réclamant 100 millions de dollars. Pas de quoi refroidir les autres chaînes de télévision, puisque le documentaire a déjà été vendu dans 130 pays. On devrait donc encore en entendre beaucoup parler.