De retour du Canada, le prince Harry et son épouse Meghan Markle ont annoncé sans plus de concertation avec la reine et le prince de Galles leur intention de ne plus assumer des tâches de premier ordre et de vivre entre l’Angleterre et l’Amérique du Nord. La réplique laconique et nuancée de Buckingham laisse transparaître le malaise de cette communication unilatérale.
Le chouchou des Britanniques
Même s’il a commis des bêtises lors de son adolescence (on se souviendra de son déguisement de nazi qui lui avait valu les foudres de l’opinion publique), le prince Harry a pourtant toujours été l’enfant chéri des Britanniques. Bien plus que son frère le prince William, parfois même plus encore que la reine elle-même, si l’on en croit les sondages régulièrement publiés dans la presse britannique. Nul n’a oublié ce garçonnet de 12 ans, le regard vide qui regardait s’éloigner le cercueil de sa mère la princesse Diana au sortir de l’abbaye de Westminster. Son total engagement au sein de l’armée, ses missions en Afghanistan puis son dévouement sincère pour les blessés au combat et le lancement des Invictus Games (jeux olympiques pour vétérans de guerre), lui ont également valu tous les suffrages populaires. L’annonce des fiançailles à l’automne 2017 ravit les Britanniques. Harry et Meghan plaisent, sont spontanés, n’hésitent pas à se témoigner en public leur amour. On les préfère nettement à William et Kate élèves bien trop modèles des Windsor. Qu’est-ce qui a donc provoqué, 20 mois après leur mariage, ce schisme avec la Cour royale d’Angleterre ? Cinq pistes sont ici privilégiées.
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