C’est dans le Hainaut, entouré de ses chiens, bercé par le chant des oiseaux, qu’Éric-Emmanuel Schmitt a choisi de traverser le long tunnel du confinement. C’est là qu’il écrit - il vient de mettre un point final à son prochain roman -, réfléchit et attend des jours meilleurs. "Je ne pense pas que je sortirai du confinement en changeant ma façon de vivre mais je pense que je la goûterai encore plus", dit-il. "Ce qui me manque, c’est la chair, la présence des gens. Le numérique ne supplée pas à cela. S’appeler au téléphone, c’est s’obliger à parler or, parfois, ce que l’on a envie de partager, c’est le silence, les moments côte à côte. Avoir des amis, ce n’est pas seulement se rencontrer par des phrases, c’est aussi avoir la présence charnelle de l’autre. Ce qui me manque, ce sont les corps. Je ne pensais pas que cela avait autant d’importance. C’est tout ça qui nous est arraché par le confinement. Bien sûr qu’on peut continuer à travailler, à échanger. Mais tout se cérébralise et, moi, c’est le palpable qui me manque."
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