Pourquoi a-t-on plus d'empathie pour les réfugiés ukrainiens que pour les Syriens ou les Africains ? La chronique psy-toyenne

Une vague de compassion et de sympathie s'est manifestée envers les réfugiés ukrainiens arrivés chez nous. Ce qui a donné lieu à une solidarité bien plus massive et active que celle observée auprès des autres réfugiés ou demandeurs d’asile. Mais pourquoi ce "favoritisme" ?

A.-F.M. et E.W.
Pourquoi a-t-on plus d'empathie pour les réfugiés ukrainiens que pour les Syriens ou les Africains ? La chronique psy-toyenne
©D.R./BELGA

D'abord, tout est dans les termes utilisés tant par les politiques que les médias et les citoyens. On parle de "migrants" concernant les Syriens ou les réfugiés fuyant leur pays en Afrique alors que l'on parle de "réfugiés" pour les Ukrainiens. Migrant, cela renvoie dans l'imaginaire collectif à une masse sans nom, sans visage, déferlant sur l'Europe et gagnant la Belgique avec l'aide payante de passeurs alors que le terme réfugié renvoie à une autre acception, avec une notion de guerre, de danger et de mort. Ici on a parlé directement de réfugiés ukrainiens, de droit acquis, alors que les autres passent par la case demandeur d'asile, avec cette notion de 'mendicité', avec possibilité de ne pas être reconnus, et renvoyés dans leur pays.

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