Coup de pompe de l’après-midi et somnolences: pourquoi les subit-on ?
Tout au long de la journée, notre organisme a des variations de rythme. Normal, même si cela peut cacher un trouble plus sérieux.
- Publié le 21-06-2022 à 13h13
- Mis à jour le 22-06-2022 à 10h39
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Vous avez l’impression de ne pas avoir un mauvais sommeil en général mais pourtant, rien n’y fait, vous vous sentez fatigué et même somnolent, surtout vers 14 h. la faute à la digestion ? Peut-être un peu, mais pas que.
D’abord, il faut discerner le coup de mou du début d’après-midi d’une somnolence diurne excessive. Et aussi la fatigue de la somnolence excessive. Lorsqu’une personne souffre de somnolence excessive, elle a tendance à s’assoupir ou à s’endormir alors qu’elle voudrait être éveillée. Lorsqu’une personne est fatiguée, elle se sent souvent fatiguée mais ne s’endort généralement pas lorsqu’elle veut être éveillée.
On compte 37 % de personnes ayant avoué souffrir de ce trouble au moins plusieurs fois par mois ! Un trouble "qui est considéré comme un symptôme plutôt que comme un trouble primaire", avance le docteur Singh, spécialisé dans la physiologie du sommeil. En fait, " la plupart des personnes souffrant de somnolence excessive ont également un problème sous-jacent à l'origine de leur somnolence, même si elles n'en sont pas conscientes. Identifier la cause de sa somnolence excessive est la première étape pour la surmonter ", indique-t-il. Les recherches montrent que les personnes souffrent de SDE en raison d'une grande variété de causes sous-jacentes, telles qu'une privation de sommeil due au mode de vie, au décalage horaire ou à des problèmes de sommeil ; des troubles du sommeil tels que l'apnée obstructive du sommeil et la narcolepsie ; des perturbations environnementales ; des troubles neurologiques ou psychiatriques… Mieux vaut consulter un spécialiste si cela se produit régulièrement.
En revanche, si vous avez un bon gros coup de barre, que vous baillez et que vous ne parvenez plus à vous concentrer vers 14 h ou 14 h 30, c'est plutôt normal ! " Nous avons dans notre cerveau des horloges, qui programment tel ou tel paramètre dans notre journée, indique le Dr Michel Tiberge, neurologue. Nous avons des rythmes de fatigue et de somnolence, qui varient. Ils sont à leur maximum durant la nuit lorsque l'on dort, mais il y a une seconde programmation après le repas, vers 14 h ou 14 h 30 ."
Le mieux : manger équilibré et pas de sucre raffiné pour utiliser moins notre énergie à la digestion. Et ne pas se jeter sur le café, cela n’y fera rien ! Globalement si une petite sieste de 20 minutes (pas plus) n’est pas possible, le mieux est de s’isoler au calme durant deux à trois minutes en s’installant confortablement (dehors c’est bien aussi). Et repartir travailler ensuite, évoque le professeur.