On trouve de plus en plus l’amour derrière l’écran : 4 couples sur 10 viennent d’Internet !
Les sites et app de rencontres ont vu leur fréquentation doubler en 10 ans. Et on y cherche, hommes comme femmes, des relations amoureuses.
Publié le 05-10-2021 à 11h42 - Mis à jour le 06-10-2021 à 13h14
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Se rencontrer, trouver l’âme sœur, un plan d’un soir, juste quelqu’un à qui parler ou même se rassurer sur sa capacité à plaire : les rencontres en ligne ont un pouvoir d’attraction de plus en plus fatale ! Et le potentiel est là puisqu’en Belgique, on compte 54,74 % de célibataires parmi la population des plus de 18 ans (chiffres Statbel). Et 30 % des foyers européens sont aujourd’hui occupés par des personnes seules… Dans une large enquête* menée par l’Ifop, un institut de sondage en France pour CAM4 et Hot Vidéo, on peut prendre la mesure du phénomène. Ainsi 39 % des personnes en couple qui se sont rencontrées au cours des 12 derniers mois le sont via une app, un site de rencontre ou via Internet (réseaux sociaux, échanges électroniques, messageries,…), c’est 18 points de plus qu’en janvier 2020 (avant Covid). 10 % se sont rencontrés "dans un lieu de sociabilité public ouvert (soit une fête publique, un espace Horeca ou une discothèque), 9 % au bureau ou aux études et 20 % dans une fête privée, réunion de famille ou mariage.
Nouvelle place-to-be donc où l'on cherche en premier lieu plutôt l'âme sœur qu'un plan sexe. En effet, au-delà des clichés qui voient les membres de ces "lieux virtuels" désirant principalement une relation d'un soir ou un "plan cul", l'enquête montre que "ces applications de rencontre ont été davantage activées dans l'optique d'une relation sérieuse (62 %) que pour une relation d'un soir (56 %). La proportion d'utilisateurs y ayant recherché un(e) partenaire pour une aventure purement sexuelle a même stagné (-3 points) par rapport à ce que l'Ifop mesurait quelque mois avant la crise (59 % en janvier 2020) ".
Et comme on pouvait s’en douter, l’analyse du profil de ces utilisateurs d’applis à des fins purement sexuelles met en évidence un clivage de genre très fort : les femmes, généralement plus réticentes à assumer une sexualité en dehors d’une relation stable, étant deux fois moins nombreuses (35 %) que les hommes (67 %) à y avoir recherché une aventure purement sexuelle. À noter que 58 % des utilisateurs cherchaient uniquement une personne avec qui flirter en ligne sans chercher à se rencontrer.
Cela dit, ces rencontres virtuelles donnent lieu à du concret : 62 % des contacts établis ont abouti à une rencontre dans la vraie vie.
Le virtual dating, une pratique émergente
Si les rencontres en ligne semblent une pratique acquise, l’Ifop note dans son enquête une nouvelle façon de poursuivre les premiers contacts : celle de "la digitalisation de la sociabilité à caractère sexuel".
À la question "V ous est-il déjà arrivé, avec une personne contactée via un site ou une appli de rencontre d'effectuer un premier rendez-vous via visioconférence ?", 32 % d'hommes et 21 % de femmes ont répondu par l'affirmative tandis que 21 % d'hommes et 10 % de femmes ont participé à un speed-dating vidéo avec plusieurs personnes inscrites.
Cela peut aller plus loin encore puisque le sexe virtuel ne semble plus une pratique inusuelle. À la question de savoir : "Au cours de votre vie, avez-vous déjà, via un ordinateur ou un téléphone mobile, fait l'amour virtuellement avec votre partenaire, c'est-à-dire vous exciter mutuellement par SMS, photos, vidéos ou webcam ?" 33 % de l'ensemble de la population (de plus de 18 ans) ont répondu par l'affirmative en juin 2021 contre 26 % en février 2020 (avant Covid) et 6 % en avril 2014. Au niveau genre, 38 % d'hommes admettaient y avoir eu recours contre 28 % de femmes. Et plus d'un jeune (18/24 ans) sur deux, tous sexes confondus, s'y est déjà prêté.
(Le sondage a été réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 7 au 10 juin 2021 auprès de 3 004 personnes et par téléphone du 19 au 20 juin 2021 auprès de 1 002 personnes, représentatives de la population française âgée de 18 à 69 ans résidant en France métropolitaine.)