Nathalie Baye se bat pour le droit à mourir dans la dignité : “Je ne supportais pas qu’on laisse agoniser ma mère dans ce chaos”
Elle fait partie des 109 personnalités, comme Franck Dubosc, Françoise Hardy, Éric Cantona ou Line Renaud, à demander un changement de loi en faveur du droit à une fin médicalement assistée en France.
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Publié le 17-03-2023 à 13h28
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Contrairement à la Belgique, la France ne reconnaît pas le droit à l’euthanasie. Ce qui pousse certaines personnes à abréger leurs souffrances à l’étranger. Voilà pourquoi 109 personnalités, comme Franck Dubosc, Françoise Hardy, Éric Cantona ou Line Renaud, ont signé un manifeste demandant un changement législatif en faveur du droit à mourir dans la dignité, avec une assistance médicale.
Natalie Baye fait aussi partie des signataires. Et elle s’est expliquée dans une interview à L’Obs. “Mon père a eu une mort normale et douce. Je tournais un film à l’hôpital Bichat pendant qu’il y était hospitalisé. Pour ma mère, ça a été très différent. Il y a trente ans, elle a été très malade et à la toute fin, elle a été admise à la Pitié-Salpêtrière. […] Ma mère mourait entourée de personnes en train de mourir. Je l’aimais et je ne supportais pas qu’elle soit traitée comme ça, qu’on la laisse agoniser dans ce chaos. Je ne vois pas l’intérêt de faire durer les souffrances. La vie nous appartient. La mort aussi. Et si un jour, je suis moi-même dans cet état, je voudrais, de la même manière, qu’on arrête la comédie de la vie. Fini, quoi.”
C’est ce souvenir extrêmement douloureux qui l’a convaincue d’être “complètement pour l’aide active à mourir”. Et de signer un texte qui précise que les personnes qui souffrent en fin de vie “ne sont pas seules. Nous sommes leurs conjoints, leurs enfants, leurs frères, leurs sœurs, leurs familles, leurs amis. La loi française, qui interdit l’aide active à mourir, est injuste.”
Il reste à voir si cet appel sera entendu, alors qu’en France, on ne parle plus que de l’âge de la retraite.