Luc et Jean-Pierre Dardenne: "Les comédies, ce n’est pas notre truc"
Luc et Jean-Pierre Dardenne ont présenté La fille inconnue en ouverture du 31e FIFF.
Publié le 02-10-2016 à 15h31 - Mis à jour le 02-10-2016 à 15h33
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Luc et Jean-Pierre Dardenne ont présenté La fille inconnue en ouverture du 31e FIFF.
La 31e édition du Festival international du film francophone (FIFF) de Namur a été officiellement lancée vendredi soir avec la projection - dans cinq salles - du film des frères Jean-Pierre et Luc Dardenne, La fille inconnue . Les acteurs Christelle Cornil et Louka Minnella, qui jouent dans ce film, ont accompagné les cinéastes tandis que Jérémie Rénier avait prévenu la veille qu’il ne pourrait finalement pas être là.
Quelques heures auparavant, nous avons rencontré les frères liégeois. Un peu échaudés par Cannes qui n’avait pas adoré leur nouveau film…
Luc et Jean-Pierre Dardenne, pourquoi venir présenter votre nouveau film en ouverture à Namur alors que vous l’aviez déjà montré à Cannes ?
"C’est un choix avec le distributeur. Le film devait sortir le 5 octobre partout. Finalement, la France a choisi de le sortir le 12. On s’est posé la question : qu’est-ce qu’on fait ? On s’est dit que c’était bien de le présenter d’abord à Namur. C’est un festival important, pas seulement pour la Wallonie, mais pour tout le marché belge."
Le FIFF est en danger financièrement. Qu’en pensez-vous ?
"Il ne faut pas que ce festival s’arrête. C’est un bel événement qui a une réputation internationale. Ce festival a son identité, surtout dans la qualité de sa sélection. Il faut retrouver de l’argent ailleurs. 100 000€, ce n’est pas le Pérou. Pourquoi ne pas lancer un crowdfunding pour soutenir le festival ?"
Vos films sont toujours très graves, même quand vous les traitez sous forme de polar.
"C’est notre patte. On ne veut pas à tout prix la garder mais c’est nous. Des films sombres, graves, on ne sait faire que ça. C’est comme un peintre, il a son style. Pour nous, c’est pareil. On fait ce qu’on peut, ce qu’on sait faire. La comédie, ce n’est pas notre truc. On n’appartient pas à la race des réalisateurs qui veulent explorer différentes choses à tout prix."
On a annoncé que votre prochain film serait sur les attaques terroristes : vrai ?
"Faux. On a d’ailleurs fait un démenti. À l’heure actuelle, on ne sait pas encore de quoi parlera notre prochain film. On va partir faire des avant-premières en France et ailleurs pour accompagner la sortie de celui-ci. Et c’est souvent dans ces périodes-là, où on est seuls tous les deux, où on a le temps de discuter, que naissent les idées pour les suivants. On en saura sans doute plus dans trois mois."