La nouvelle comédie de Jennifer Lawrence fait polémique : elle y harcèle sexuellement un jeune homme de 19 ans pour s'offrir une voiture
La bande-annonce de No Hard Feelings suscite des réactions virulentes sur les réseaux sociaux.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/c644ff66-61e6-46b5-b06d-08bc3ff5f82d.png)
- Publié le 02-06-2023 à 16h25
:focal(1341x731:1351x721)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/422OGXF7FJCCFI7KMISWUJN4HA.jpg)
Peut-on encore tourner un film sans susciter la polémique ? Soit il s’inscrit dans une ligne politiquement correcte et se le fait vertement reprocher sur les réseaux sociaux, soit ce n’est pas le cas et le résultat est exactement identique sur Twitter, Instagram et compagnie. La petite sirène illustre bien le problème : de nombreux haters se déchaînent sur Halle Bailey, la nouvelle Ariel, juste parce qu’elle est afro-américaine, tandis que d’autres reprochent désormais à la production Disney de présenter une île où Noirs et Blancs vivent en harmonie dans ce qui semble être le XVIIIe siècle, ce qui revient à “nier l’esclavage” de l’époque.
Et quand ce n’est pas la couleur de la peau qui déclenche des controverses, le sexe prend le relais, et non la violence qui semble étrangement ne choquer personne. Jennifer Lawrence est en train d’en faire les frais avec sa nouvelle comédie, No Hard Feelings (traduite par Le challenge en français), pourtant pas encore visible sur les grands écrans (ce ne sera le cas que le 21 juin).
La raison ? Elle y incarne Maddie, une femme de 32 ans, chauffeuse Uber désormais sans voiture, à laquelle une famille riche offre une limousine à condition de “sortir sans ménagement” avec Percy, le fils de 19 ans totalement renfermé sur lui-même. “Jusqu’où iriez-vous pour une Buick Regal ?” demande la bande-annonce, tandis que Maddie, face à des ados plongés dans leurs écrans à une party, s’indigne : “Est-ce que plus personne ne baise désormais ?”
Le ton est clairement à la comédie, mais le fait que Maddie harcèle sexuellement avec insistance un jeune homme qui n’a manifestement pas envie d’elle suscite l’indignation de nombreux internautes. D’autant qu’elle agit sur commande des parents et qu’elle est interprétée par Jennifer Lawrence, une des figures emblématiques du mouvement MeToo. D’autres se plaignent de voir un jeune homme pas (encore ?) intéressé par le sexe tourné ainsi en ridicule ou une femme reprendre tous les clichés machistes des comédies américaines voyeuristes centrées sur les hormones en folie des ados.
Indépendamment de la pertinence des arguments (chacun se fera sa propre opinion), cela va devenir compliqué de tourner encore des comédies aux États-Unis s’il faut rester politiquement correct en toutes circonstances. On n’ose pas imaginer la réception dont auraient bénéficié Pretty Woman, Proposition indécente ou Certains l’aiment chaud si les réseaux sociaux avaient existé à l’époque.