Le passé finit toujours par vous rattraper. Parfois de manière assez savoureuse. Le 27 mars 1996, sur Radio Nova, un débutant de 20 ans livre sa toute première chronique cinématographique. Sur un film qui l’a fait craquer : Toy Story. Le jeune homme s’appelle Jamel Debbouze. Vingt-trois ans plus tard, il intègre la saga en doublant Ducky, le canard attaché à la patte du lapin Bunny. Tous deux attendent désespérément d’être enfin gagnés par un enfant à la fête foraine.
"J’ai trouvé mon premier emploi grâce à Toy Story, confirme Jamel. C’était la première fois que j’allais gratuitement au cinéma, payé par la prod. Je m’en rappellerai toute ma vie. C’est cette chronique qui m’a permis d’entrer sur cette radio, qui m’a ensuite permis de faire cette même chronique sur Canal +. Je dois beaucoup à Toy Story. Au-delà de ça, je trouvais extraordinaire l’idée de faire parler ces jouets. Parce qu’on s’est tous demandé ce qu’ils faisaient quand on n’était pas là. J’avais le téléphone, le fameux téléphone, et je me souviens, en rentrant à la maison, l’avoir regardé bizarrement. J’ai essayé de le prendre en flagrant délit une fois ou deux, en ouvrant la porte rapidement… Cela m’a frappé car cela fait appel à l’imaginaire toute de suite. On rentre différemment chez soi après avoir vu ce film."
Peut-on considérer Ducky et Bunny comme le symbole des acteurs mis en vitrine mais qui ne décrochent pas la timbale ?
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