En 1970, Francis Ford Coppola est engagé par la Paramount pour adapter au cinéma Le Parrain, le roman best-seller de Mario Puzo. Un chef-d’œuvre magistral, un monument de la littérature italo-américaine. Pour ce porte-drapeau d’une génération de cinéastes rêvant d’indépendance, d’un nouvel Hollywood qui veut abolir l’hégémonie des studios et diffuser sur les écrans américains les audaces européennes, cette commande est une reculade par rapport à des projets plus personnels. A priori, l’histoire cynique et violente des Corleone, "famille" mafieuse new-yorkaise, ne le concerne guère. Pourtant, ce projet, qui va l’occuper pendant près de vingt ans, lui offrira l’occasion d’établir à l’écran, via la fiction, sa part de vérité.
Sorti en 1972, Le Parrain est d’abord reçu comme une grosse machinerie commerciale hollywoodienne, avant de devenir le plus grand succès du cinéma depuis Autant en emporte le vent en 1939. Aujourd’hui, ses deux suites font figure de "classiques" incontournables, objet d’une véritable passion/vénération cinéphile. Les suites n’ont certes été que les conséquences du succès sans précédent du premier volet, mais cette trilogie s’offre à présent à nous comme un ensemble fini, cohérent et qui se doit d’être honoré à sa juste valeur. À l’occasion du 50e anniversaire du chef-d’œuvre de Francis Ford Coppola, Le Parrain, les trois volets de la saga font l’objet d’une restauration méticuleuse sous la direction du réalisateur lui-même et sont disponibles en 4K Ultra HD pour la première fois de leur histoire depuis ce 23 mars.