Les clichés ont la vie dure. Alors que Mon ket, de François Damiens, s’imposera sans l’ombre d’un doute comme le champion cinématographique noir-jaune-rouge de l’année avec ses 140.000 entrées sur notre territoire, dans l’esprit du grand public, les films belges riment toujours avec cinéma social, gris, triste et prise de tête. Un stéréotype qui tient de la fake news, comme le démontre la programmation du 33e Festival International du Film Francophone de Namur, qui s’ouvre le vendredi 28 septembre. Des œuvres du plat pays, il y en a pour tous les goûts. Avec, par exemple, un polar de Stijn Coninx sur les tueries du Brabant du point de vue des victimes (Niet Schieten/Ne tirez pas), le portrait tendre d’un père confronté à l’éducation, seul, de ses enfants et les difficultés de la vie en entreprise (Nos Batailles, de Guillaume Senez, en gala d’ouverture) ou, notre coup de cœur, un film d’animation amené à faire énormément parler de lui, Léopold, Roi des Belges.
Présentée en première mondiale, la réalisation de Matthieu Collard et Cédric Vandresse offre, dans des décors somptueux, un portrait décalé, inventif, bourré d’humour, historiquement très précis et graphiquement épatant de notre premier souverain. Dont on se rend compte, finalement, qu’on ne sait pas grand-chose sur lui…
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