Les sorties ciné de la semaine: le monde fascinant de l’adoption, du sous-Apocalypse Now français et la pire comédie de l'année

"D&eacute;couvrez nos critiques sur les nouvelles arriv&eacute;es dans les salles obscures de la semaine. Pupille ou le monde fascinant de l’adoption Jeanne Herry signe une œuvre complexe, nuanc&eacute;e, touchante. Un nom d’emprunt donn&eacute; au moment d’accoucher sous X, pas un mot ni un regard &agrave; son fils, qu’elle refuse de prendre dans ses bras. Pour Charlotte, l’histoire s’arr&ecirc;te l&agrave;. Pour les assistantes sociales, elle ne fait que commencer. Et prend la forme d’une course contre-la-montre. La jeune maman a deux mois pour changer d’avis. Puis son fils, devenu pupille de la nation, sera propos&eacute; &agrave; une famille d’adoption. Apr&egrave;s de nombreuses discussions, le choix se porte sur une femme d&eacute;sormais c&eacute;libataire, embourb&eacute;e depuis dix ans d&eacute;j&agrave; dans des proc&eacute;dures administratives lourdes, psychologiquement p&eacute;nibles, ponctu&eacute;es de nombreuses r&eacute;ponses n&eacute;gatives &agrave; son envie de se voir confier un enfant. Mais en attendant la fin du d&eacute;lai l&eacute;gal, c’est &agrave; un p&egrave;re de substitution que le petit Th&eacute;o est confi&eacute;. Notre avis La grande force de Pupille est aussi son principal point faible. Jeanne Herry, la r&eacute;alisatrice du merveilleux Elle l’adore , aborde le th&egrave;me d&eacute;licat de l’adoption de mani&egrave;re tr&egrave;s large, en s’int&eacute;ressant &agrave; toutes les personnes impliqu&eacute;es de pr&egrave;s ou de loin dans ce processus. Rien ni personne n’est oubli&eacute;. C’est &agrave; la fois captivant et surprenant, mais &agrave; force de se montrer exhaustive et pointilleuse, on se demande parfois pourquoi la cin&eacute;aste n’a pas pr&eacute;f&eacute;r&eacute; tourner un documentaire sur le sujet. Et puis, on se dit que cela aurait &eacute;t&eacute; dommage de ne pas savourer la prestation magnifique de Sandrine Kiberlain, tout en passion, en sensibilit&eacute; et en empathie. Gr&acirc;ce &agrave; elle, impossible de ne pas comprendre tous les enjeux insoup&ccedil;onn&eacute;s et les prises de responsabilit&eacute; folles engag&eacute;es &agrave; chaque &eacute;tape de l’adoption. Gilles Lellouche, en papa de substitution un peu r&acirc;leur mais au grand cœur, se r&eacute;v&egrave;le lui aussi une nouvelle fois &eacute;patant. Tout comme &Eacute;lodie Bouchez, en m&egrave;re adoptive aussi tenace que d&eacute;sempar&eacute;e face &agrave; la froideur administrative. Ou Olivia Cotte, en assistante sociale plut&ocirc;t cassante, uniquement int&eacute;ress&eacute;e par l’int&eacute;r&ecirc;t du b&eacute;b&eacute;. Au final, malgr&eacute; quelques aspects techniques parfois un peu lourds, Pupille charme par l’intelligence de son approche, les mille et une nuances de points de vue trop souvent