C’est assurément l’acteur américain le plus "low key" que l’on puisse interviewer. La première fois que ce beau gosse a fait parler de lui ce n’était pourtant pas dans le genre discret. Et, pour cause, pectoraux et ados bien huilés, l’ex-rappeur du groupe New Kids on the Blocks et Marky Mark and the funky bunch avait choqué la prude Amérique en agrippant ses parties génitales compressées dans un boxer-short labellisé Calvin Klein. Les jeunes filles en fleurs, elles, n’y trouveront rien à redire. Et pour cause, elles iront fissa postériser dans leurs chambres ce mec plus ultra fantasmé. Incarnation du bad boy par essence même, si Mark Wahlberg semblait prendre un malin plaisir à s’afficher dans du coton, on ne peut pas dire, en revanche, qu’il ait baigné dans la ouate durant son enfance.
Plus jeune rejeton d’une fratrie de neuf bambins (cinq frères et trois sœurs), il grandit dans le quartier ouvrier de Dorchester à Boston Alors qu’il a 11 ans ses parents divorcent. Il ne le supporte pas. Déboussolé par cette séparation, il quitte l’école trois ans plus tard et se tourne vers la délinquance. Ce qui lui vaudra deux ans de prison. Vols, rixes, trafic de drogue et on en passe.
Aujourd’hui, l’ex-petite frappe des banlieues désargentées est un homme respectable et respecté. Son salut, il le doit grâce à sa femme qui a su le "driver", à ses enfants qui ont su lui donner une raison d’être et à la foi qui lui a permis de ne plus se détourner du droit chemin. Fervent catholique, il revient, aujourd’hui, avec "Father Stu", un film qui est assez proche de son parcours comme vous le découvrirez en lisant cet entretien…