"Ma tête va être mise à prix après ça", prédit d'emblée Beigbeder. Mais cela n'empêche pas l'homme de continuer sur sa lancée. "La cérémonie des César a confirmé de façon particulièrement répugnante tout ce que je dénonce (...). Une soirée qui devrait être un hommage au cinéma est devenu un festival de stand-up pitoyable, a dénoncé l'écrivain. Une meute de hyènes en roue libre. Chacun y est allé de son sketch pas drôle, comme dans un spectacle du Club Med".
Le Français s'est ensuite attaqué à la maîtresse de cérémonie. "Florence Foresti qui s'est fait connaître par des imitations costumées chez Ruquier se prend désormais pour une grande intellectuelle obligée de dispenser son opinion sur le bien et le mal", déplore-t-il. Pour lui, Polanski a été la tête de turc de l'humoriste durant tout le long de la cérémonie. "Elle ne connaît rien, ni au cinéma ni au droit pénal, mais on lui confie le pouvoir et elle s'en sert avec une violence absolue", ajoute encore Beigbeder.
Ce qui dérange profondément l'homme de lettres, c'est la façon dont Adèle Haenel et Florence Foresti "se sont improvisées juges", mettant de côté la décision du tribunal fédéral suisse ayant acté que "Polanski avait purgé sa peine". Si la maîtresse de cérémonie s'était dite "écoeurée" par la récompense attribuée au réalisateur,Beigbeder la juge quant à lui "écoeurante". "Elle reproduit l'injustice de l'affaire Dreyfus (...), elle reproduit la tragédie que raconte Polanski", conclut l'écrivain.
La séquence, partagée sur les réseaux sociaux, a déjà suscité de vives réactions. Si quelques-uns ont félicité l'auteur pour son franc-parler, de nombreux internautes ont pointé du doigt les propos qu'ils ont jugé "à vomir".