Star incontestée du dernier Festival de Cannes, Nicole Kidman évoque sa carrière, ses envies. Et mesure sa chance…
Avec quatre films sur la Croisette, dont deux en compétition - Les proies, de Sofia Coppola et Mise à mort du cerf sacré de Yorgos Lanthimos -, Nicole Kidman a été la reine incontestée et incontestable du Festival. À 50 ans, elle est aussi au sommet de sa carrière. Comptabilisant plus de 60 films à son actif, celle qui a été élue en 2002 comme étant la plus belle femme du monde par le magazine People a été dirigée par des réalisateurs prestigieux, comme Stanley Kubrick, Gus Van Sant ou Jane Campion.
C’est au Four Seasons de Beverly Hills que la sculpturale star nous a reçu. Juchée sur des escarpins Christian Louboutin et vêtue d’une robe des plus printanières, Madame Keith Urban à la ville n’a pas eu à trop forcer pour nous envoûter !
Vous venez de fêter vos 50 ans…
"Vous vous trompez ! Vous avez dû confondre avec une autre actrice ! Je viens d’avoir 21 ans !" (rires) .
Comment comptez-vous célébrer ce big number ?
"Je ne souhaitais pas faire une fête grandiose ! Ma sœur était venue avec tous ses enfants, ainsi que mon beau-frère et ses kids . Je voulais organiser un truc très familial. En Australie. Ma mère ne peut plus voyager. Prendre l’avion cela l’éprouve de trop ! Pour mes 50 ans, elle a trouvé le moyen de réunir une quarantaine d’amies de mes jeunes années. Il y avait aussi quelques hommes. Maman avait demandé à une copine à elle - que je connais depuis que je suis bébé - de s’occuper du catering. Après le gâteau, tout le monde s’est réuni autour du piano. Certains se sont mis à danser, à chanter. D’autres à boire. La nourriture était au top. Puis ma mère a fait un speech qui m’a beaucoup émue !"
Et cela vous marque, vous affecte ce passage de dizaine ?
"Je suppose que c’est une sorte d’accomplissement ! Mais je ne me focalise pas sur ce qui est au fond qu’un chiffre ! Ce que je constate, c’est que je suis encore au goût du jour. On m’a honorée à Cannes, on me donne des rôles intéressants et la beauté dans tout ça, c’est que on arrive encore à me surprendre et à m’émerveiller. Je ne sais pas ce qui m’arrive en ce moment mais j’ai le sentiment d’être au milieu de forces bénéfiques. Une chose est sûre, je sens encore le feu brûler en moi ! Il me consume encore mais certainement moins qu’à l’époque où j’avais vingt ans ! J’étais une jeune femme turbulente, curieuse, toujours prête à me mettre en danger, à vivre de nouvelles expériences. Aujourd’hui, je me sens plus en paix avec moi-même. Je ne dis pas pour autant que je ne désire plus rien prouver aux autres ou à moi-même, non, je dis que j’ai dépassé le stade où je ressens moins le besoin d’être dans le "démonstratif" permanent ! À 50 ans, je suis désormais capable de sentir, de percevoir, des sensations, des émotions que je n’étais même pas fichue d’entrevoir il y a encore quelques années."
Vous avez des cheveux gris. C’est surprenant. Voire inattendu !
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