Un film au top, un bon, et deux navets: voici les critiques ciné de la semaine

Glass, Colette, Une jeunesse dorée et Peterloo sortent dans les salles. Glass Loin des grands spectacles habituels, la suite d’ Incassable et de Split vire au thriller psychologique captivant. 2019 débute à peine et, pourtant, il ne fait guère de doute que Glass emportera le titre de blockbuster le plus surréaliste de l’année. Tant son concept défie toute logique commerciale hollywoodienne. M. Night Shyamalan signe en effet le premier film de super-héros destiné à tous ceux qui ne supportent pas les super-héros ! Et qui devrait méchamment dérouter les inconditionnels de Marvel. Une vraie folie. Au bout de 19 ans de traque, la police de Philadelphie arrête enfin David Dunn (Bruce Willis), alias le justicier à la force surhumaine toujours affublé d’une cape verte. Mais aussi Kevin Wendell Crumb (James McAvoy), un psychopathe souffrant de troubles de personnalités multiples qui massacre des jeunes filles lorsque La Bête accapare toute la lumière. Tous deux sont aussitôt envoyés rejoindre Elijah Price, le génie aux os de verre, dans l’hôpital ultra-sécurisé géré par Ellie Staple (Sarah Paulson), une psychiatre spécialisée dans le traitement de tous les dingos gavés de comics depuis l’enfance au point de se prendre pour de vrais super-héros. Notre avis: top Loin des grands spectacles destructeurs bourrés d’effets spéciaux, cette suite d’ Incassable (2000) et de Split (2016) sème le doute sur les super-pouvoirs, qui pourraient être expliqués scientifiquement, mais aussi sur les BD, loin de dévoiler l’histoire des États-Unis comme beaucoup le croient au pays de Donald Trump. Pire, elle insiste sur les faiblesses, finalement terriblement humaines, de chacun des protagonistes persuadés de posséder des dons extraordinaires. En filigrane, M. Night Shyamalan pose une question déjà évoquée par Bryan Singer dans Watchmen : les super-héros ne constitueraient-ils pas le plus grand danger pour l’humanité ? Terriblement philosophique, ce thriller psychologique casse les uns après les autres les fondamentaux de Marvel et DC Comics, pourvoyeurs des plus grands succès au box-office. Tout en offrant de grands numéros d’acteur. Bruce Willis redevient un sauveur cool, à la dégaine savoureusement relax, Samuel L. Jackson un manipulateur hors pair malgré ses airs endormis sur une chaise roulante, et James McAvoy enrichit sa prestation de Split en multipliant les personnalités avec virtuosité. Du tout grand art, avec un petit bémol : sans avoir vu Incassable et,