Wally Struys: "Il faut installer des bases permanentes aux frontières avec la Russie"
Wally Struys, professeur émérite à l’école royale militaire et économiste spécialisé dans la Défense, était l’invité de l’émission "Il faut qu’on parle" ce mercredi matin. L’occasion de revenir sur le sommet de l’OTAN.
- Publié le 29-06-2022 à 15h29
- Mis à jour le 29-06-2022 à 15h30
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"Vladimir Poutine voulait moins d’OTAN. Il aura plus d’OTAN", a affirmé Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance atlantique.
Au sommet de l'Otan à Madrid, l’ennemi numéro 1, c’est la Russie. Mais quels sont les enjeux? Pour Wally Struys, il va falloir "augmenter les moyens militaires disponibles à la frontière est de l’Europe, en homme et en matériel". La question qui se pose, c’est va-t-on installer des bases permanentes ou temporaires?
Et le professeur pencherait vers des bases permanentes. Au moment où l’Alliance va faire passer sa "force de réaction" de 40.000 à plus de 300.000 soldats."Un parfum de guerre froide", pour Wally Struys.
Fait historique: l'Otan va s'agrandir avec la future adhésion de deux pays, la Suède et la Finlande. Alors qu’ils étaient historiquement neutres. "L’objectif de l’Europe, c’est de devenir un pilier valable au sein de l’OTAN", pour le professeur.
"Une armée européenne? Non"
Dès lors, est-ce qu’une Europe de la défense va surgir? Pour Struys, "une armée européenne ne va pas exister car cela impliquerait un commandement unique, un ministre unique et donc, un gouvernement européen". "Ce qu’on peut espérer, c’est une meilleure coopération européenne."
D’ici 2035, et sous certaines conditions, la Belgique va consacrer 2% de son PIB à la Défense. Un effort demandé depuis longtemps. "Pour l’instant, la Belgique est à la traîne avec 1,17%. Là où la moyenne européenne est à 1,77%. Néanmoins, la qualité de l’aide belge est toujours soulignée par les autres pays", rappelle Struys.
Pendant ce temps-là, l’Allemagne est en train de construire la plus grande armée conventionnelle d’Europe au sein de l’OTAN. Est-ce qu’une concurrence européenne va s’installer? "Elle existe déjà, le risque,c’est qu’elle continue.Il faut réduire le nombre de matériel que nous développons en Europe. Pour pouvoir être plus efficace et pour pouvoir concurrencer les Américains."
La suite de l’interview est à retrouver ci-dessus.