La radio, ce média qui ne vieillit pas
Ce lundi 13 février, on fête la journée mondiale de la radio. Pour cette 12e édition, le thème est “radio et paix” en rapport avec les différents conflits en cours pour l’instant à travers le monde.
Publié le 13-02-2023 à 19h13
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Cette journée mondiale, organisée par l'UNESCO, permet de revenir sur l’histoire de ce média datant de l’avant-guerre. De la télégraphie sans fil à la radio DAB +, la radio a bien évolué pour être à jour avec son époque.
C’est en 1923 que la première station de radio officielle voit le jour en Belgique, Radio-Bruxelles. 100 ans plus tard, la radio francophone belge a peut-être pris quelques rides, mais n’est certainement pas morte. On compte à ce jour encore un nombre important de radios chez nous, que cela soit des nationales ou locales, sans compter les différents projets de radios digitales pour en faire la promotion auprès des jeunes. Comment peut-on expliquer cette longévité ?
La question a été posée à Thierry Leonis, animateur, formateur et programmateur radio. “Ce qu’il faut savoir, c’est que la radio est un média d'accompagnement. On peut l’écouter partout et à n’importe quel moment de la journée tout en faisant autre chose en même temps. Cela n’attire pas toute notre attention comme la télé ou le web”. Ce qui en fait le charme également, c’est le fait de transmettre des émotions uniquement via la voix. “Cet aspect la permet, et c’est important, une liberté d’interprétation. Cela se perd malheureusement depuis que la radio est télévisée”.
En Belgique, il faut faire une petite distinction entre le nord et le sud. Du côté néerlandophone, la radio se porte mieux et attire plus de monde, au-delà du fait qu’il y ait plus d’habitants. La première radio en Flandre (Radio 2) fait en moyenne 1 200 000 d’auditeurs par jour. Le budget qui y est consacré est plus conséquent et il y a plus d’opérateurs indépendants néerlandophones. Au sud, on rencontre plus de grosses franchises venues de l’étranger comme NRJ ou RTL (France). La radio leader en termes d’audience est Nostalgie avec en moyenne un peu moins de 500 000 fidèles quotidiennement.
Quel avenir ?
D'après Monsieur Leonis, on se dirige vers un certain type de radio. “Selon moi, on aura de plus en plus de radios locales et de radios thématiques”. D’autre part, le podcast, qui est encore assez récent, fonctionne très bien. Cela devrait être le cas pour un bon moment. “Ce qui fait la force de ce type de production radio, c’est la liberté de thème abordé. Cela peut très bien être un podcast tiré d’une émission radio tout comme un podcast narratif qui n’est pas destiné à être diffusé à l'antenne”.
Bref, pas d’inquiétude pour les amoureux de la petite antenne. Même si elle n’attire pas énormément la nouvelle génération, la radio a encore de beaux jours devant elle et continuera de perdurer dans le temps.