Une Zinneke de feu

Mathieu Ladevèze
Une Zinneke de feu
©Didier Bauweraerts

La parade 2002 a véritablement enflammé le centre-ville de Bruxelles, noir de monde

Quelques clichés de la Zinneke 2002
© Didier Bauweraerts

BRUXELLES Il est sans doute fort lointain, le temps où le boulevard Anspach humait bon... le crottin de cheval. Eh oui! La Zinneke parade est passée par là. Surréaliste et délirante au possible, cette fête populaire par excellence a rendu, le temps d'un après-midi, la ville à ses citoyens.
Des badauds parfois un peu perdus dans ce dédale de chars et chorégraphies. Scène surréaliste par excellence, ces deux femmes, âgées d'une cinquantaine d'années, qui traversaient le boulevard Anspach dans les clous et... au feu vert alors que la rue était envahie de piétons.
Lentement, la première Zinnode s'est mise en branle de la gare du Midi. Une brève averse rappelait à tous que les cieux restaient maîtres de la situation. Le ciel sonnait le départ de la parade. Un avertissement parfaitement compris par cette Zinneke 2002, justement axée sur le thème de la Zinnergie.

La cité Bruxelles s'est donc parée des couleurs les plus folles, des sons les plus percutants, des danses les plus originales et a accueilli les quelque 300.000 à 400.000 curieux (selon les estimations de la police), massés où ils pouvaient, dans l'espoir d'apercevoir les Zinnodes venues de toute la Belgique, parfois même de l'étranger. Une troupe de musiciens a fait le déplacement de Paris.
Hier, tout était permis. Assis dans la rue, à même le sol, perché sur le toit de la tour Anspach ou accroché sur les échafaudages d'un immeuble en construction, toutes les solutions étaient bonnes pour admirer le délirant cortège.
En tête, une Zinnode de Boitsfort déguisée en nuages de coton et toiles bleu ciel entonne des chants révolutionnaires. Les chanteurs sont bruxellois et normands, la fanfare vient de Paris. `Une fête absolument extraordinaire, pour Francis le Parisien. Je n'avais jamais vu de telle manifestation publique. Il n'y a qu'en Belgique que l'on peut assister à ça´, clame-t-il avant de reprendre son trombone.
Vers 18 h et alors que Tlaloc, dieu grec de la pluie, se manifestait de nouveau, la fête touchait à sa fin. Le cortège se disloquait dans les profondeurs du boulevard AlbertII. La fête était finie. Pas tout à fait. Des liens se sont créés, des amitiés sont nées. Et chacun promet de se retrouver bien avant la prochaine édition. Les Zinneke fouleront de nouveau les pavés bruxellois dans deux ans, pour une édition transnationale.

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